La paix - le
Respect
Tu ne tueras
point (Exode 20 13)
Choisis la vie (
Deutéronome 30 .19 )
Que cesse le carnage
Déclaration des patriarches et responsables
religieux chrétiens à
Jérusalem
Les Patriarches, évêques et chefs des
Églises chrétiennes à
Jérusalem (1) ont publié, le 30
décembre 2008, une déclaration commune
au sujet de la situation à Gaza, suite à
l'offensive israélienne qui a débuté
le 27 décembre. Ils y expriment leur profonde
inquiétude et appellent la communauté
internationale à assumer ses
responsabilités et à intervenir pour que
cessent les violences.
Nous, patriarches, évêques et dirigeants
d'Églises chrétiennes à
Jérusalem, exprimons notre préoccupation,
nos regrets et notre indignation face à la guerre
qui fait rage actuellement dans la bande de Gaza. Nous
déplorons les destructions, les tueries et le
carnage qui en sont la conséquence, tout
particulièrement en cette période où
nous célébrons Noël, la naissance du
Roi de l'amour et de la paix.
Nous faisons part de notre profond chagrin devant ce
nouveau cycle de violence entre Israéliens et
Palestiniens et l'absence continue de paix en Terre
sainte. Nous dénonçons les
hostilités en cours dans la bande de Gaza et
toutes les formes de violence et de tuerie
perpétrées de part et d'autre. Nous
sommes convaincus que la poursuite de cette effusion de
sang et de tant de violence ne peut conduire à la
paix et à la justice mais ne feront au contraire
qu'engendrer davantage de haine et d'hostilité, et
perpétuer l'affrontement entre les deux
peuples.
C'est pourquoi, nous appelons les représentants
des deux parties en conflit à revenir à la
raison et à s'abstenir de tout acte violent qui ne
peut que produire la destruction et de nouvelles
tragédies. En revanche, nous les encourageons
à tout faire pour résoudre leurs
différends au travers de moyens pacifiques et
non-violents.
Nous demandons à la communauté
internationale d'assumer ses responsabilités,
d'intervenir immédiatement afin de mettre un terme
à ce bain de sang et à toute forme
d'affrontement, d'éradiquer les causes du conflit
israélo-palestinien et de le résoudre au
moyen d'une solution juste et globale sur la base des
résolutions internationales.
Aux différentes factions palestiniennes, nous
disons : il est temps de mettre un terme à vos
divisions et de régler vos différends. Nous
appelons toutes les factions à placer les
intérêts du peuple palestinien au-dessus de
tout intérêt personnel ou partisan et
à emprunter immédiatement le chemin
d'une réconciliation nationale et globale en
ayant recours aux moyens non violents pour qu'une
paix juste puisse être établie dans la
région.
Enfin, nous élevons nos prières vers
l'Enfant dans la crèche, afin qu'il inspire les
autorités et ceux qui prennent les
décisions du côté israélien
comme du côté palestinien, en vue d'une
action immédiate pour mettre fin à la
tragédie qui se déroule dans la bande de
Gaza. Nous prions pour les victimes, les blessés
et ceux qui ont le cœur brisé. Puisse le
Seigneur Tout-Puissant accorder la consolation et la
patience à tous ceux qui ont perdu des êtres
chers. Nous prions pour tous ceux qui vivent dans
l'incertitude et la peur. Que Dieu leur accorde le calme,
la tranquillité et la vraie paix. (*) Traduction
et titre de La DC.
(1) Cette déclaration est signée par les
Patriarches Theophilos III, Patriarche grec-orthodoxe ;
Fouad TWAL, Patriarche latin ; Torkom II, Patriarcat
orthodoxe arménien apostolique ; et par Fr. Pier
Battista PIZZABALLA, ofm, Custode de Terre sainte ; Anba
ABRAHAM, Patriarcat copte orthodoxe ; Archevêque
Swerios Malki Mourad, Patriarcat syrien orthodoxe ; Abune
MATTHIAS, Patriarcat éthiopien orthodoxe ;
Archevêque Paul Nabil SAYYAH, Exarcat maronite
Patriarcal ; Archevêque Suheil DAWANI,
Église épiscopalienne de Jérusalem
et du Moyen-Orient ; Archevêque Munib YOUNAN,
Église évangélique
luthérienne en Jordanie et en Terre sainte ; Mgr
Pierre MALKI, Exarcat patriarcal syrien catholique ; Mgr
Youssef ZRE'I, Exarcat patriarcal grec catholique ; Fr.
Raphaël Minassian, Exarcat patriarcal
arménien catholique.
À la fin de la déclaration les
signataires ont demandé que le dimanche 4 janvier
soit vécu comme une journée de justice et
de paix dans le Pays de la paix.
Je me permet de faire référence à un
livre de Marek Halter: " La force du bien" Robert
Laffont 1995 page 58
"Il me vient à l'esprit quelques phrases d'une
lettre que Konrad Adenauer, le premier chancelier de la
République fédérale d'Allemagne, a
envoyée au début de l'année 1946
à Bernard Custodis, pasteur à Bonn
déposé par les nazis.
« Je crois que, si les évêques
avaient pris officiellement position contre le nazisme,
tous ensemble, le même jour, du haut de leurs
chaires, ils auraient pu éviter bien des choses.
Ils ne l'ont pas fait et ils n'ont pas d'excuses. Si cela
avait conduit les évêques en prison, ou dans
les camps de concentration, nous n'aurions pas à
le regretter, au contraire. Tout cela ne s'est pas fait,
aussi vaut-il mieux garder le silence. »Konrad
Adenauer
CLERCS CHRETIENS Du courage
aujourd'hui pour écouter et suivre Le
Maître, Jésus Christ. Dire
NON fermement à la guerre et au commerce des
armes.
Hélas
....Compromissions.....
Le Christ Jésus ne nous
a-t-il pas invité nous les chrétiens
à mettre notre épée au fourreau,
à aimer nos ennemis?! A être ses portes
voix...!!
voir des textes de Georges Siguier: 4330-nonviolentmili.htm
et 4325-nonviolent.htm
4340-compromissions.htm
Edmond Savajol 01-12-2009
Décalogue d'Assise pour la
paix
Message envoyé le 4 mars 2002 par le pape
Jean Paul 2 au nom des 200 responsables religieux
réunis à Assise le 24 janvier 2002
1. Nous nous engageons à proclamer notre ferme
conviction que la violence et le terrorisme s'opposent au
véritable esprit religieux et, en condamnant tout
recours à la violence et à la guerre au nom
de Dieu ou de la religion, nous nous engageons à
faire tout ce qui est possible pour éradiquer les
causes du terrorisme.
2. Nous nous engageons à éduquer les
personnes au respect et à l'estime mutuels, afin
que l'on puisse parvenir à une coexistence
pacifique et solidaire entre les membres d'ethnies, de
cultures et de religions différentes.
3. Nous nous engageons à promouvoir la culture
du dialogue, afin que se développent la
compréhension et la confiance réciproques
entre les individus et entre les peuples, car telles sont
les conditions d'une paix authentique.
4. Nous nous engageons à défendre le
droit de toute personne humaine à mener une
existence digne, conforme à son identité
culturelle, et à fonder librement une famille qui
lui soit propre.
5. Nous nous engageons à dialoguer avec
sincérité et patience, ne
considérant pas ce qui nous sépare comme un
mur insurmontable, mais, au contraire, reconnaissant que
la confrontation avec la diversité des autres peut
devenir une occasion de plus grande compréhension
réciproque.
6. Nous nous engageons à nous pardonner
mutuellement les erreurs et les préjudices du
passé et du présent, et à nous
soutenir dans l'effort commun pour vaincre
l'égoïsme et l'abus, la haine et la violence,
et pour apprendre du passé que la paix sans la
justice n'est pas une paix véritable.
7. Nous nous engageons à être du
côté de ceux qui souffrent de la
misère et de l'abandon, nous faisant la voix des
sans-voix et ?oeuuvrant concrètement pour
surmonter de telles situations, convaincus que personne
ne peut être heureux seul.
8. Nous nous engageons à faire nôtre le
cri de ceux qui ne se résignent pas à la
violence et au mal et nous désirons contribuer de
toutes nos forces à donner à
l'humanité de notre temps une réelle
espérance de justice et de paix.
9. Nous nous engageons à encourager toute
initiative qui promeut l'amitié entre les peuples,
convaincus que, s'il manque une entente solide entre les
peuples, le progrès technologique expose le monde
à des risques croissants de destruction et de
mort.
10. Nous nous engageons à demander aux
responsables des nations de faire tous les efforts
possibles pour que, aux niveaux national et
international, soit édifié et
consolidé un monde de solidarité et de paix
fondé sur la justice.
Assise 2002 : Paroles de paix
Témoignages de paix
Le patriarche Bartholomeos Ier de
Constantinople : « La paix de Dieu et la paix
sur la Terre sont liées l'une à l'autre
comme mère et fille (...) Obtenir la paix dans le
monde nous oblige à être en paix avec Dieu,
et donc en nous-mêmes et entre nous.»
L'archevêque de Cantorbéry, Dr George
Carey, dans une lettre lue par son
représentant : « Nous nous sommes souvent
définis nous-mêmes par ce qui nous divise
plutôt que par ce qui nous unit (...) Nous
reconnaissons nous être mal compris et
blessés les uns les autres. Aussi devons-nous
construire notre paix sur notre besoin d'accepter le
pardon et de l'offrir. »
Au nom de l'Alliance réformée
mondiale, Setri Nyomi : « nous avons besoin de
plus de Samaritains qui, inspirés par leur foi,
décident que les différences religieuses ne
devraient pas les conduire à ignorer ou à
haïr ceux qui sont différents ».
Le cheik Ahmed Tantaoui d'al-Azhar, l'une des
autorités les plus reconnues de l'islam, dans sa
lettre en français lu par un représentant,
a remercié le Pape, citer le Coran «
éclairant le cheminement pour la paix » et
glisser un « hommage à l'État du
Vatican pour son honorable soutien à
l'égard du peuple palestinien ».
Le Rabbin américain Israël Singer,
président du Congrès juif mondial, a
préféré improviser la fin de son
témoignage déclarant : « La paix ne
peut pas être laissée aux
généraux et aux chefs d'État. Nous
devons tous dire à nos peuples que la terre est
moins importante que les vies humaines. » Il n'a pas
prononcé la plus grande partie du discours
préparé et déjà
diffusé , forte justification biblique du
droit de se défendre lorsqu'on est attaqué,
même si la paix demeure « la
réalité de tous nos idéaux religieux
et la fin ultime à laquelle nous aspirons tous
».
Andrea Riccardi, catholique, fondateur de la
Communauté Sant'Egidio : « Tout le XXe
siècle nous le dit : la paix est possible et la
guerre est une aventure sans retour. En fait, nous,
catholiques, avec tous les chrétiens, avec les
croyants des grandes religions, nous avons mieux compris
que seule la paix est sainte, jamais la guerre ! Pour
cela, aujourd'hui, devant la dureté des temps,
nous accueillons avec espérance et enthousiasme
l'invitation du Pape à ouvrir « le coeur et
l'intelligence aux défis qui nous attendent
».
Engagements pour la paix
Le patriarche Bartholomeos Ier: « Pour
construire la paix, il est nécessaire d'aimer son
prochain, en respectant la Règle d'or : fais aux
autres ce que tu voudras que l'on te fasse. »
Konrad Kaiser : « Nous nous engageons
à proclamer notre ferme conviction que violence et
terrorisme sont incompatibles avec le véritable
esprit religieux ».
Le métropolite russe Pitirim s'est
engagé « à promouvoir la culture du
dialogue pour que croissent le compréhension et la
confiance réciproques ».
L'évêque grec Vasilios de Chypre a
affirmé sa volonté de : « Nous
pardonner l'un l'autre les erreurs et préjudices
passés et présents et nous soutenir l'un
l'autre dans un effort commun à la fois pour
vaincre l'égoïsme et l'arrogance, la haine et
la violence, et apprendre du passé que la paix
sans justice n'est pas la vraie paix. »
Pour les musulmans, le cheikh Abushukaidem de
Jérusalem s'engager à « un franc
et patient dialogue, refusant de considérer nos
différences comme une insurmontable
barrière, mais reconnaissant que la rencontre avec
la diversité des autres peut devenir l'occasion
d'une meilleure compréhension ».
Le grand rabbin Sirat ajoutait, pour les
juifs, la promesse « d'une demande aux responsables
des nations de faire tous les efforts pour créer
et consolider, auux niveaux national et international, un
monde de solidarité et de paix fondé sur la
justice ».
Avant l'échange mutuel entre participants
d'un signe de paix, restait à Jean-Paul II
à lancer son appel : « Plus jamais la
violence ! Plus jamais la guerre ! Plus jamais le
terrorisme ! Qu'au nom de Dieu chaque religion apporte
sur la terre Justice et Paix, Pardon et Vie, Amour !
»
Chrétiens, dites non à
la guerre !
Déclaration d'associations
chrétiennes humanitaires et de défense des
Droits de l'homme en 2003
Alors que les États-Unis et la
Grande-Bretagne poursuivent leurs préparatifs en
vue d'une guerre contre l'Irak, l'opinion publique, en
Europe, semble majoritairement opposée à
une telle intervention.
En France, des associations
chrétiennes humanitaires ou de défense des
Droits de l'homme ont cossigné, le 15 janvier, un
appel à dire non à la guerre. Nous en
publions le texte (*) :
Une action militaire contre l'Irak est
partout présentée comme inévitable.
Il faut s'y opposer. Il en est encore temps. Notre foi
chrétienne nous appelle à un engagement
renouvelé en faveur de la paix. Nous refusons
toute violence exercée en dehors des cas
délimités très
précisément par l'éthique et par le
droit international : il est immoral et illégal de
recourir aux armes tant qu'elles ne constituent pas un
« ultime recours » pour contrer une menace
grave et actuelle contre la paix.
La notion de « guerre
préventive », notamment, est inacceptable.
Comme le rappellent les évêques de France :
« pour régler les différends entre
nations, la guerre ne saurait être
considérée comme un moyen parmi d'autres,
que l'on pourrait choisir en fonction de
considérations d'intérêt ou
d'opportunité » (1).
Avec la Fédération
protestante de France et de nombreuses Églises des
États-Unis, nous rappelons qu'actions militaires
et sanctions économiques contre l'Irak n'ont fait
que renforcer le régime tyrannique de Saddam
Hussein.
La guerre qui s'annonce aujourd'hui
aurait des conséquences dramatiques
Elle ferait des milliers de morts. Le
peuple irakien en serait la première victime.
Notamment les femmes et les enfants.
Le fossé de méfiance et
parfois de haine, entre les pays occidentaux et les
peuples de cette région, se creuserait. Une action
militaire contre l'Irak donnerait raison aux
extrémistes qui perçoivent notre monde
comme dominé par l'opposition entre «
civilisations », voire - cruelle souffrance pour les
croyants que nous sommes - entre religions !
Le sentiment que les
résolutions de l'ONU sont appliquées selon
« deux poids, deux mesures » dans la
région en serait encore renforcé. Les
discours que nous tenons sur la démocratie et les
droits humains comme valeurs universelles en seraient
frappés de discrédit.
Citoyens français, nous pouvons
encore influer sur les décisions à venir.
La France dispose d'un droit de veto au Conseil de
Sécurité.
Faisons connaître massivement au
Président de la République notre
volonté de voir notre pays s'opposer à
cette « aventure sans retour » que serait la
guerre. Nous pouvons aussi faire connaître notre
opposition à notre député, puisqu'un
débat au Parlement est prévu avant tout
engagement des forces françaises.
Aux croyants de toutes confessions,
nous proposons de prendre des initiatives
interreligieuses pour manifester leur désir de
paix. Quand menacent la résignation et le
découragement, que Jésus, le « Prince
de la paix », maintienne en nous l'Espérance,
lui dont nous venons de célébrer la
présence au coeur de notre histoire. Qu'il nous
donne le courage d'être les artisans de sa paix au
milieu des violences de ce monde. Paris, le 15 janvier
2003
ACAT http://www.acatfrance.fr/,
(Action des chrétiens pour l'abolition de la
torture) CCFD, (Comité catholique contre la faim
et pour le développement) http://www.ccfd.asso.fr/
Cimade http://www.cimade.org/,
Communauté Mission de France http://catholique-mission-de-france.cef.fr/
, Congrégation du Saint-Esprit http://www.spiritains.org/,
Justice et Paix-France http://justice-paix.cef.fr/,
MIR, (Mouvement international pour la
réconciliation) http://www.mirfrance.org/
Pax Christi, http://paxchristi.cef.fr/
Secours catholique http://www.secours-catholique.org/,
Société religieuse des Amishttp://www.maison-quaker-congenies.
VEA, (Vivre ensemble l'Évangile aujourd'hui)
http://www.vea.asso.fr/
Le discret rapport des Nations Unies fait froid dans
le dos. Selon la « task force » qui l'a
réalisé, quelque 500 000 personnes
pourraient avoir besoin d'une « assistance
médicale » durant un conflit en Irak. L'OMS
estime, dans ce texte, que 100 000 civils pourraient
être blessés et 400 000 personnes pourraient
tomber malades suite aux bombardements. «
L'état nutritionnel de plus de 3 millions de
personnes nécessiterait une intervention
thérapeutique », affirme encore l'UNICEF. Les
bombes, elles, devraient tuer « directement »
au moins 5000 personnes et 20 000 « indirectement
», estime-t-on généralement, en se
basant sur les conséquences du
précédent raid étasunien en
Afghanistan. Destruction des ressources, des
infrastructures, des millions de personnes sans eau ni
électricité, plus de 3 millions de
réfugiés, internes et externes, 3,6
millions de sans-abri, telles sont les autres
prévisions contenues dans le rapport onusien.
Le texte de l'ONG Medact n'est pas plus rassurant. Il
estime qu'une attaque militaire contre Bagdad ferait
entre 2000 et 50 000 morts dans la seule capitale.
Chiffre qui varie selon les armes utilisées et la
résistance du régime irakien. Pour une
intervention militaire de trois mois, additionnée
d'un début de guerre civile, l'ONG parle de 68 000
à 280 000 morts, dont une immense majorité
de civils. Elle insiste également sur les
conséquences économiques des destructions
guerrières.
0400_liturgie.html