terre cuite de frère Antoine abbaye de Tamié
Rameaux: Christ -roi

 

 

 

 

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La fête des   Rameaux annonce et anticipe la fête du Christ Roi.

. LA ROYAUTÉ DE JÉSUS DURANT SA VIE TERRESTRE

I. Jésus est-il roi? - Durant son ministère public, Jésus ne cède jamais à l'enthousiasme messianique des foules, trop mêlé d'éléments humains et d'espoirs temporels. Il ne s'oppose ni à l'autorité du tétrarque Hérode, qui pourtant soupçonne en lui un concurrent (Lc 13,3Iss-9,7s), ni à celle de l'empereur romain, à qui le tribut est dû (Mc 12,13-17 p) : sa mission est d'un autre ordre! Il ne contredit pas l'acte de foi messianique de Nathanaël " Tu es le Roi d'Israël " , (Jean 1,49); mais il oriente ses regards vers la parousie du Fils de l'Homme. Lorsque, après la multiplication des pains, la foule veut l'enlever pour le faire roi, il se dérobe ( Jean 6,15). Il se prête pourtant une fois à une manifestation publique lors de son entrée triomphale à Jérusalem : se montrant dans un humble appareil, conforme à l'oracle de Zacharie (Mt 21,5- Za 9,9), il se laisse acclamer comme le Roi d'Israël (Lc 19,38; Jean 12,13). Mais ce succès même hâtera l'heure de sa passion. Finalement, c'est dans une perspective purement eschatologique qu'il parle aux siens de son Royaume, au moment où la Passion va s'ouvrir (Lc 22,29s).

2. La passion et la royauté de Jésus. - L'interrogatoire de Jésus durant son procès religieux porte sur sa qualité de Messie et de Fils de Dieu: En revanche, dans son procès civil devant Pilate, c'est sa royauté qui est en cause; les évangélistes en profitent pour montrer que sa passion en est la révélation paradoxale. Interrogé par Pilate " Es-tu le roi des Juifs? " ( Mc 15,2 p; Jean 18,33. 37), Jésus ne renie pas ce titre ( Jean 18,37). mais il précise que son "Royaume n'est pas de ce monde-ci" ( Jean 18,36), de sorte qu'il ne peut concurrencer César (Lc 23,2). Dans l'aveuglement de leur incroyance, les autorités juives en viennent alors à reconnaître à César un pouvoir politique exclusif pour mieux repousser la royauté de Jésus ( Jean 19,12-15). Mais celle-ci se manifeste à travers les gestes mêmes qui la bafouent : après la flagellation, les soldats le saluent du titre de Roi des Juifs (Mc 15,18 ); l'écriteau de la Croix porte: "Jésus de Nazareth, roi des Juifs" (Jean 19,I9ss); les assistants s'acharnent à railler cette royauté dérisoire (Mt 27,42 p; Lc 23,37) ; mais, reconnaissant sa véritable nature, le bon larron prie Jésus de « se souvenir de lui quand il viendra dans son royaume» (Lc 23,42). En effet, Jésus connaîtra la gloire royale, mais ce sera par sa résurrection et sa parousie au dernier jour. Venu, comme le prétendant de la parabole, pour recevoir la royauté et renié par ses concitoyens, il sera néanmoins investi et il reviendra pour demander des comptes et se "venger de ses ennemis" (Lc 19,12-15.27). A la croix cette royauté éclate pour qui sait voir les choses avec un regard de foi: Vexilla Regis prodeunt, fulget crucis mysterium, " Les étendards du Roi s'avancent, le mystère de la croix resplendit" (Hymne du temps de la Passion).

II. LA ROYAUTÉ DU CHRIST RESSUSCITÉ

1. La royauté actuelle du Seigneur. - Jésus-Christ ressuscité est entré dans son royaume. Mais il lui faut d'abord faire comprendre à ses témoins la nature de ce règne messianique, si différent de ce que les Juifs attendent: il n'est pas question qu'il restaure la royauté au profit d'Israël (Ac 1,6); son règne s'établira par l'annonce de son Évan­gile (Ac 1,8). Roi, il l'est pourtant, comme le proclame la prédication chrétienne qui lui applique les Écritures prophétiques : le roi de justice du Ps 45,7 (He 1,8), le roi-prêtre du Ps 110,4 (He 7,1). Il l'était mystérieusement dès le début de sa vie terrestre, comme les évangélistes le soulignent en racontant son enfance (Lc 1,33; Mt 2, 2). Mais sa royauté, " qui n'est pas de ce monde-ci" (Jean 18,36) et qui n'y est représentée par aucune monarchie humaine à laquelle Jésus déléguerait ses pouvoirs, ne concurrence en aucune façon celle des rois terrestres. Les chrétiens en deviennent sujets quand Dieu les " arrache à l'empire des ténèbres pour les transférer dans le royaume de son Fils, en qui ils ont la rédemption" (Col 1,13). Cela ne les empêche pas de se soumettre ensuite aux rois de ce monde et de les honorer (1 P 2, 13.17), même si ces rois sont des païens: dépositaires de l'autorité, il suffit qu'ils ne l'opposent pas à l'autorité spirituelle de Jésus. Le drame est que parfois ils s'élèvent contre elle, réalisant la prophétie du Ps 2,2. Ce fut déjà le cas lors de la Passion (Ac 4,25ss). C'est le cas tout au long de l'histoire quand ces rois terrestres, forniquant avec Babylone (Ap 17,2) et la laissant régner sur eux (17,18), participent du même coup à la royauté satanique de la Bête (17,12) : alors, enivrés de leur pouvoir, ils se font les persécuteurs de l'Église et de ses fils, comme Babylone elle-même qui se saoule du sang des martyrs de Jésus (17,6).

2. Le règne du Christ à la parousie. - Dans le tableau symbolique des derniers temps que trace l'Apocalypse, la crise finale s'ouvrira donc par une campagne de tous ces rois contre 1' Agneau: ayant remis leur pouvoir à la Bête (Ap 17,13), ils se rassembleront en vue du grand Jour (16, 14), mais l'Agneau les vaincra ( Apocalypse 19,18s), " car il est le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs" (17,14; 19,Iss -1,5). Sa parousie sera la manifestation éclatante de son règne en même temps que du Règne de Dieu (11,15; 2 Tm 4,1) : suivant l'oracle d'Is II,4, le Roi fils de David anéantira alors 1' Antichrist par la manifestation de sa parousie (2 Th 2,9). Il remettra ensuite le Règne à son Père, car, suivant le texte du Ps 110,1, il faut qu'il règne " jusqu'à ce que Dieu ait placé tous ses ennemis sous ses pieds" (1 Co 15,24S). A l'issue de la guerre eschatologique qu'il mènera comme Verbe de Dieu, il régira ses ennemis, suivant le Ps 2,9, avec un sceptre de fer (Ap 19,15s). Alors, en participation à son règne ( 1 Co 15, 24), tous les martyrs, décapités parce qu'ils ont refusé d'adorer la Bête, ressusciteront pour régner avec lui et avec Dieu (Ap 20,4ss- 5,10). Ils participeront ainsi, suivant la promesse de Dn 7,22. 27, au règne éternel du Fils de l'Homme. N'est-ce pas ce que Jésus avait lui-même promis aux Douze à la dernière Cène : " Je dispose pour vous du Royaume, et vous siégerez sur des trônes pour juger les douze tribus d'Israël " (Lc 22,29S; cf Ap 7.4-8.15) ?

Pierre G RELOT ( Vocabulaire de Théologie Biblique éditions du Cerf - pages 1139 à1141 ) 


La fête des Rameaux anticipe le Retour du Seigneur en gloire à la Parousie. Ce jour là , il détruira le mal, la souffrance et la mort. Il détruira Puissances, Pouvoirs, Autorités civiles, financières, religieuses.

Ils n'auront plus soif, ils n'auront plus faim, Il essuyera toutes larmes de leurs yeux... ( Apocalypse 7. 9 à 17)

Lui seul  sera le Seigneur, le Roi , Dieu.

 Voir aussi : Georges Siguier: http://civisme.politique.free.fr/3-la.politique.du.messie/3160-quilregne.htm

 

 

 

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