Calvin.


Au moment où le luthéranisme s'essoufflait, vers le milieu du XVI e siècle, Calvin donna un regain de vie et de force à la Réforme. Né à Noyons en 1509, Jean Calvin fut d'abord destiné à l'Église. Il étudia dans un collège où un farouche adversaire de Luther sévissait, mais il fréquenta des humanistes. Calvin suivra par la suite des études de droit.

A partir de 1533, il s'afficha protestant, malgré avoir vaillamment et courageusement résisté à la tentation de quitter la foi catholique. Il préfaça la Bible et discouru publiquement en citant Luther, ce qui lui valu sa fuite. Il revint à Paris, mais s'enfuit après l'affaire des Placards. Il se rendit à Bâle.

Il recherche la tranquillité dans la ville suisse, mais on persécute les réformés en France, et Calvin défend ces persécutés, expose leur doctrine. Ainsi naît "l'Institution chrétienne", faisant de Calvin le second patriarche de la Réforme. Il séjournera en Italie, puis retournera en France, et s'exilera à Strasbourg, en faisant un détour par Genève. Farel y a fait triompher la Réforme, mais il faut la consolider, demande faite à Calvin. A la demande des Conseils, il composa les "Articles sur le gouvernement de l'Église" et une "Confession de foi". Membres du Magistrat et habitants de la ville sont requis d'adhérer à cette "Confession": ce qui provoquera des remous.

Mais un parti s'appuie sur Berne, ainsi que d'adopter leur coutumes; Farel et Calvin sont priés de quitter la ville en trois jours.Calvin rejoint Bâle, mais aidera Bucer à Strasbourg. Calvin se maria en 1540. Pendant ce temps où Charles Quint réconciliait les protestants, Farel avait repris le pouvoir à Genève et rappelait Calvin.

Calvin avait mis deux conditions à son retour: le Magistrat tiendrait le Catéchisme et la discipline. Il fut établi les "Ordonnances ecclésiastiques" devenant le code légal de Genève pendant deux siècles. L'Espagnol Michel Servet se fit connaître par des écrits hérétiques niant le dogme de la Trinité. Il se fit condamner, mais après la fuite de sa prison, se rendit à Genève où il fut reconnu. Calvin le jugea, ainsi que les autres canton protestant et le condamna à la peine de mort afin de montrer qu'il savait punir un hérétique. Servet fut brûlé en 1553. Mélanchton félicita Calvin.

Après les élections de 1554, la position du Réformateur se consolide rapidement. Les autorités ne discutent plus les excommunications prononcées par le Consistoire. Berne et Genève se ressoude et Calvin reçoit enfin la bourgeoisie genevoise. Il mourut le 27 mai 1564; son corps fut porté au cimetière sans discours ni chants, comme il l'avait demandé. Aucun signe ne marqua la place où il fut enterré.

b) L'oeuvre et la doctrine de Calvin.

Pour Calvin, l'Église est invisible, car c'est le rassemblement des élus dont Dieu seul connaît les noms. Le pasteur n'est donc que le délégué de fidèles. De son vivant, Calvin donna une forte charpente religieuse, où la discipline était forte, mais qui tomba lors de sa mort.

2) Transcendance de Dieu et révélation.

Hors de la Révélation, point de salut, la distance entre le Créateur et la créature est incommensurable. Notre connaissance possible de Dieu est l'Écriture, c'est-à-dire la Révélation, mais la bible n'est comprise que par celui qui l'aborde avec la foi et avec un coeur nouveau. Calvin s'éloigne des humanistes, car pour lui, toute adoration du Créateur ne passant pas par la Révélation et l'idôlatrie est une erreur.

L'ouverture vers les autres religion par un seul Dieu approché différemment selon les religions, édictée par Pic de La Mirandole, est tout à fait rejeter par Calvin et Luther. Le réformateur refusait toute autorité extérieure à l'Écriture (Pape ou tradition), et protestait contre les illuminés et les sectaires.

Luther et Calvin posèrent donc une conception statique; ainsi l'Écriture a tout dit ce que l'homme doit savoir sur Dieu.

3) Péché et prédestination.

Le péché originel ne pourra jamais se séparer de l'homme, qui aura toujours en lui le péché d'Adam, où même les petits enfants sont pécheurs. En principe, tous les hommes auraient dû être damnés, mais Dieu a envoyé son fils sur terre. La prédestination est offerte à certains, ou refusée aux autres. Dieu connaît à l'avance le destin de chacun, mais il le décide encore par un acte, un conseil irrévocable. Il a ainsi double prédestination: la vie éternelle ou l'éternelle damnation. Un décret de Dieu ne peut donc être contrecarré par l'homme. L'âme élue ne pourra plus retomber définitivement dans l'ornière du péché. Le signe le plus certain de notre adoption est de recevoir de coeur et d'affection la doctrine qui nous est prêchée.

4) Les sacrements: baptême et cène.

Pour Calvin, le rôle de l'Église est d'abord de faire connaître la Parole révélatrice de foi mais aussi de distribuer les sacrements qui sont une autre aide à la prédication de l'Évangile pour soutenir et confirmer la foi. Calvin se rapproche de Luther, mais reproche à l'Église romaine la force magique qu'elle prétend donner, et reproche à Zwingli le fait de voir dans les sacrements un témoignage de la Grâce de Dieu, alors qu'elles sont des cérémonies commémoratives. Récupérer l'état de grâce avec les sacrements est donc impossible, puisque le décret de la prédestination est définitif.

Pour l'Église romaine, le baptême a deux raisons d'être: il faut débarrasser le nouveau né du péché originel, et la tradition historique veut une telle pratique. Mais Calvin réfutait cela, ainsi la logique de la doctrine réformée conduisait à l'anabaptisme. Mais Calvin a cherché des justifications scripturaires (relatif à l'écriture sainte) et une de celle-ci lui convenait: "Laissez venir à moi les petits enfants". Mais les raisons pratiques ont été plus convaincantes: ne pas baptiser serait une ingratitude et une méconnaissance de la miséricorde de Dieu envers nous.

La conception de la cène est particulièrement difficile à exposer chez Calvin. Pour le réformateur, le pain et le vin ne deviennent à aucun moment le corps et le sang du Christ, mais n'est qu'un don et une certaine spiritualité que fait l'homme. La communion n'est donc pas une cérémonie symbolique comme le voulait Zwingli, ni ingestion du corps et du sang du Christ comme l'enseignait Rome et Luther, mais une participation réelle à la vie et aux bienfaits du Dieu-Homme.

Après la mort de Calvin, toutes les église réformées suisses, à l'exception de celle de Bâle, acceptèrent une Confession de caractère zwinglien. Mais la réforme de Zwingli se répandit en Angleterre, en France, aux Pays-Bas et en Allemagne.

IV) Progrès de la Réforme en Europe occidentale et centrale.

a) Le compromis anglican.

1) Le schisme d'Henri VIII.

La vigueur que Calvin donna au protestantisme permit à la Réforme de s'implanter solidement en Grande-Bretagne. Mais l'Église officielle fut plus calviniste par sa théologie que par son organisation et sa liturgie. La papauté était profondément déconsidérée dans les Iles Britanniques, ainsi Henry VIII et Élisabeth purent facilement implanter leur oeuvre religieuse. Henry VIII voulait faire annuler son mariage avec Catherine d'Aragon, mais Rome refusa ce divorce. Mais dès 1531, l'Église romaine abdiqua devant la pression des milieux anglais et laissa à Henry VIII la souveraineté religieuse. Trois actes ont été votés:

1) Acte de suprématie: Roi chef suprême de l'Église d'Angleterre. 2) Acte exigeant de chaque adulte un serment à la seule majesté du Roi. 3) Acte qualifiant de trahison le seul fait de dire que le Roi était schismatique, hérétique ou tyran.

Henry VIII avait fait Thomas Cromwell son conseiller en matière ecclésiastique. Mais celui-ci avait une profonde admiration pour les écrits de Machiavel avec des sympathies luthériennes. En 1536, un synode anglais convié par Cromwell adopta une Confession de foi en Dix Articles: par rapport à Rome, seul trois sacrements étaient conservés, et la justification par la foi seule était proclamée. En 1538, Henry VIII interdit le mariage des prêtres et interdit la lecture privée de la Bible.

2) Les règnes d'Édouard VI(1547-53) et de Marie Tudor(1553-58).

Le fils d'Henry VII avait 9 ans lors de la mort de son père, et le gouvernement fut dirigé par Somerset (1547-49) et Warwick (1549-53). Warwick devint l'élève docile de Calvin. La théologie des Réformés suisses apparut nettement dans un second "Book of Comon prayer" et une nouvelle Confession de foi. Par Warwick, le Parlement vota la combustion des anciens livres liturgiques et la destruction des images et statues. Les autels furent remplacés par des tables.

Édouard VI mourut à l'âge de 15 ans, et Marie Tudor, catholique, le remplaça. Elle voulut réconcilier le royaume avec Rome, et le Parlement fut aussi docile que précédemment. Le 3 Janvier 1555, il vota le retour à l'obédience de Rome. Mais une minorité de Protestants fanatiques conduisirent la Reine à une sévère répression qui lui valut le surnom justifié de "Marie la sanglante". Le fossé se creusa entre la peuple et la reine. 800 réformés s'enfuirent en Allemagne ou en Suisse. Ils y attendaient et préparaient une offensive. Marie Tudor, décédée en 1558, fit disparaître la dernière chance d'une réconciliation avec Rome.

3) Consolidation de l'anglicanisme sous Élisabeth (1558-1603).

La nouvelle reine pratiqua systématiquement une politique érastienne (asservissement de l'Église à l'état), et fonda l'Église anglicane, solution moyenne entre le Catholicisme et le Calvinisme. Elle refusait d'obéir au Pape comme aux Réformés, réfugiés à Genève. Rome excommunia Élisabeth en 1570, permettant à la reine une bonne organisation de l'Église anglicane. En effet, Pie V encouragea un soulèvement féodal en 1569, mais l'hostilité au papisme s'en trouva accrue. Cette rupture confirma l'échec de l'invincible armada" (1588).

4) Le presbytérianisme en Écosse.

L'Écosse offrait au point de vue religieux, le même spectacle que la plupart des pays occidentaux. En 1560, la première assemblée générale de l'Église réformée écossaise sortit le "Livre de disciple", organisant cette même église.

b) Montée du protestantisme en France: du luthéranisme au calvinisme.

1) Diffusion des idées luthériennes.

Les idées de Luther connurent un rapide succès en France. Dès 1525, "la peste luthérienne" avait pénétré dans tous les diocèses. Et 1528, des mutilations eurent lieu dan la capitale. En 1534, les "placards" contre la messe étaient affichées à Paris et à Amboise. Dès la première moitié du XVI siècle, la propagande évangélique semble avoir atteint l'ensemble du royaume. Toutes les classes de la société adhérèrent à la Réforme.

2) Prise en charge de la Réforme française par le calvinisme. Les premiers protestants qui organisèrent en France la célébration de la cène (1541) accueillirent le message et les consignes de celui qui parlait leur langue, et était l'un des leurs. Des pasteurs vinrent de Genève pour assumer la direction des plus importantes communautés protestantes. Les Églises de types calviniste furent dressés un peu partout. Le premier synode français (1559) contribua à préciser la foi et la discipline de l'Église nationale. Le président du synode était Chandieu.

c) Nouveau succès de la Réforme de type suisse.

1) Fermentation religieuse aux Pays-Bas.

La réforme au Pays-Bas est très repoussée, du fait que Charles Quint organisa un système répressif calqué sur l'inquisition espagnole. Par contre, les anabaptistes furent nombreux et actifs aux Pays-Bas. Mais contraint à la clandestinité dès 1540, ils formeront des groupes assez isolés. Les influences de Bullinger et de Calvin sauvèrent la réforme dans ce pays. Dès 1544, les influences de Calvin commencèrent à se faire sentir. Des jeunes gens fréquentèrent les écoles de Genève, et exposaient un contraste culturelle face au catholicisme. Vers 1555, Guy de Brès se mit à prêcher dans la région de Lille; il fut le fondateur de l'Église calviniste des Pays-Bas.

2) Diffusion du zwinglo-calvinisme en Allemagne.

Frédéric III (le Pieux) fut l'inspirateur de la réforme radicale dans l'Empire. Entre une dispute des luthériens orthodoxes et les partisans du calvinisme, Frédéric se tourna vers le luthéranisme. Il supprima les fêtes de la Vierge et des saints, les images, les autels, les dons baptismaux, les orgues et les chants d'Église. Le catéchisme de Frédéric eut un grand succès dans tout l'Europe, après une dure bataille.

V) Aspects généraux de la Contre-Réforme.

a) Climat d'intolérance.

Le premiers martyrs de la Réforme moururent à Anvers en 1523. En France, le dernier galérien pour cause de religion ne fut libéré qu'en 1775. On ne peut donc pas nier l'existence d'une Contre-Réforme; mais elle ne fut qu'un aspect de la religion catholique.

Le développement de la théologie positive et l'épanouissement de l'art baroque peuvent être considérés comme des chocs en retour provoquées par l'offensive protestante. Réduire l'art catholique des XVI-XVIIIème siècles à des formule négatives, n'y voir qu'un refus de l'esthétique calviniste, qu'une glorification de ce que niait la Réforme, est d'une insoutenable puérilité.

Il faut placer l'hostilité dans le contexte général de cruelle intolérance et dans une époque où aimer et pratiquer sa religion signifiait combattre celle d'autrui. Les guerres civiles allemandes, celles de France et la révolte des Pays-Bas furent d'abord des guerres de religion. Henry II se hâta de terminer la lutte contre l'Espagne, en 1559, pour mieux se consacrer à la persécution des Protestants. Enfin la guerre de Trente ans commença par une révolte des Tchèques protestants, l'archevêque de Prague ayant fait fermer un temple et interdit le culte réformé dans une ville sous sa tutelle. A la fin du XVIème, la France obligea son roi à devenir catholique.

b) La reconquête par les armes.

Deux aspects principaux: la Contre-Réforme a visé à la reconquête par les armes des territoires passés du côté de la Réforme; et elle a cherché à convertir les masses protestantes par tout une série de moyens: missions, créations de collèges et d'universités, contraintes diverse, efforts pour étouffer la religion adverse.

La politique royale française manque totalement de cohérence; moins d'un an après la Saint-Barthélemy, Charles XI accordait aux calvinistes édit de Boulogne (1573), leur promettant la liberté de conscience et le libre accès à tous offices et emplois. En revanche, la volonté de détruire le protestantisme existait chez les Guise et anima la Ligue.

Rome approuvait naturellement les actions militaire contre les protestants. Elles permirent en France de procurer un complément de ressources aux souverains en lutte contre l'hérésie. Du fait des moyens limités sur le plan matériel de Rome, la Contre-Réforme fut donc principalement le fait des souverains, et tout particulièrement des Habsbourg. Ferdinand II, figure caractéristique de la Réforme, entendait quotidiennement deux messes dans sa chapelle privée, communiait toutes les semaines, aimait à partager les repas des Capucins et des Jésuites.

c) Reprise en main des masses.

Dans les pays repris en main par les catholiques, le programme d'Ignace de Loyola fut suivi, allant dans le sens que Rome souhaitait. Le Concile de Trente a été un très grand moment dans l'histoire du monde catholique, mais également un refus de dialoguer avec la Réforme, une position antiprotestante. Pour reconquérir les âmes, l'Église catholique employait les méthodes les plus diverses: ici la manière forte de de Loyola, ailleurs la persuasion de François de Sales. Elle utilisa également le dévouement des ordres religieux: Jésuites et Capucins furent les agents de la reconquête.

VI) Les conflits religieux en France.

a) L'hostilité au protestantisme en France avant 1598.

1) Premières persécutions.

Pourquoi la France est-elle restée plus facilement catholique? D'une part le clergé français était moins au-dessous de leur tâche qu'en Allemagne ou dans les autres pays. De plus, reine et roi de France se décidèrent pour le catholicisme. Le parlement de Paris, lui, agit contre le protestantisme, d'où la Réforme se maintint fortement que dans les frontières périphérique du royaume. François Ier marquait son hostilité face aux choses nouvelles, et le parlement parisien prohiba toute traduction française des Écritures.

Sous Henri II l'attitude du pouvoir à l'égard des protestants se durcit encore: la chambre ardente (500 arrêts de protestants), édit de Compagne de 1557 réserva aux tribunaux laïc le jugement des protestants, les hérétiques sont tous condamnés à mort, et enfin édit d'Ecouen (1559) ordonne d'abattre sans jugement tout réformé. Le 18 février 1562, le parlement de Paris refusa d'enregistrer l'édit de janvier, permettant pour la première fois le culte protestant. Le 1er mars éclatait l'affaire de Vassy: 74 protestants tués qui assistaient à un prêche, sous l'ordre de François de Guise. Il fut reçu en triomphe à Paris.

2) Les conflits religieux en France au XVI e siècle.

a) Le déchaînement de la violence. Les huit guerres de Religion.

Le massacre de Vassy provoqua une "première Saint-Bartélemy". A Sens, les catholiques frappèrent, égorgèrent et jetèrent à la rivière une grand nombre de protestants. A Tours, 200 Huguenots furent massacrés ou noyés.

Les protestants s'en prirent aux sépultures, faisait exécuter les garnisons catholiques. En septembre 1567 éclate la seconde guerre de religion, les réformés de Nîmes égorgèrent des notables catholiques.

Catherine de Médicis et les Guise établit un programme pour la Saint-Barthélemy (24 août 1572). Les réformés, venus nombreux à Paris pour le mariage d'Henri de Navarre avec la fille de Catherine, Marguerite, furent massacrés en masse. Du 25 août au 3 octobre, la tuerie se généralisa dans le royaume. 30 000 protestant au moins furent tués.

De tant d'excès, la lassitude naquit enfin, non sans mal. Encore en 1590, au moment du siège de Paris par Henri IV, le fanatisme était à son comble. Mais en cette fin de la période des troubles, la guerre tournait au brigandage. On distingue généralement huit guerres de religion. La dernière se termina en lutte contre Philippe II, qui avait appuyé la Ligue. Les assassinats répétés des principaux chefs politiques accrurent la confusion en France (Condé, Coligny/ De Guise, Henri le Balafré, cardinal de Guise, Henri III côté catholique). Entre 1562 et 1588, les édits de paix ou les paix ne manquent pas, mais aboutissent tous à la continuité des massacres.

Après la Saint-Barthélemy les chefs protestants manquaient, et l'assemblée de Millau (1574) définirent les États Généraux des protestants. Les deux capitales de ces nouvelles provinces du Midi ainsi réunies furent Nîmes et Montauban, le culte protestant étant autorisé partout.

b) édit de Nantes.

Cette bonne organisation du parti protestant explique l'octroi de édit de Nantes. Le 4 août 1589, Henri IV accepta la continuation du culte réformé partout où il se célébrait alors effectivement. édit de Nantes (juillet 1591) déclara les protestants à nouveau admissibles à toutes les charges. La France fut divisée en 9 grandes provinces, ainsi les protestants se constituèrent un état dans l'état. Décision d'un roi qui craignait la reprise de la guerre civile, édit de Nantes fut avant tout une oeuvre de circonstance, et fut constitué de quatre textes.

b) L'hostilité au protestantisme en France au XVIIe siècle.

1) Nouvelles guerres de religion.

Les guerres de religion ne se terminèrent pas en 1893, mais continuèrent sous le règne de Louis XIII, et connurent un de leur plus tragique épisode: le siège de La Rochelle. Après l'assassinat d'Henri IV par un fanatique catholique, la défiance s'installa entre les protestants et le pouvoir. Pour l'affaire du Béarn, le roi vint avec son armée dans un pays autonome à majorité protestante et rétablit partout le catholicisme. Le Traité de Paris (1626) reconduisit la paix de Montpellier. Mais c'est Charles Ier qui poussa ensuite les protestants à leur dernière rébellion (1627-1629), provoquant le siège de la Rochelle (août 1 627-octobre 1628). édit de grâce d'Ales (1629) pardonna la récolte et laissa aux réformés les libertés religieuses mais ordonna de détruire toutes les fortifications huguenotes. Les assemblées politiques des réformés étaient désormais interdites.

2) La démobilisation du protestantisme français.

a) Affaiblissement du corps pastoral et querelles théologiques.

On dénombrait en 1598 274000 familles huguenotes, dont seulement 15000 à Paris, comme à Nîmes. Mais le protestantisme français était en perte de vitesse.

b) Échec de l'Accommodement.

Après la mort de Mazarin, les tentatives pour faire rentrer les protestants français dans l'Église romaine reprirent avec une nouvelle intensité. Depuis la paix d'Aix-la-Chapelle (1668) le pouvoir royal s'occupait de la question de la réunion des deux religions.

3) Aggravation de la situation des protestants.

a) Vers la réunion de édit de Nantes.

Comme son père, Louis XIV désira supprimer en France la dualité religieuse, mais hésitait au sujet de la méthode à employer. Jusqu'au début de la guerre de Hollande,(1672), Louis XIV usa d'une politique prudente et nuancée à l'égard des réformés. Après la paix de Nimègue, le roi laissa de plus en plus de pouvoir à Louvois afin de précipiter la conversion par la force. Ceci devant conduire nécessairement à la révocation de édit de Nantes. Le clergé constitua un véritable groupe de pression pour la suppression du protestantisme en France. Le dernier synode fut celui de Loudun en 1659 et on prévu des punitions pour les catholiques passés à la réforme. Rome tentait également de faciliter l'abjuration de réformés en leur accordant des secours financie

 


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