Église Catholique Apostolique du Brésil

 L'Igreja Católica Apostólica Brasileira (Église catholique apostolique brésilienne) est une Église catholique indépendante fondée en 1945 par Carlos Duarte-Costa. Aujourd'hui, elle rassemble un demi-million de fidèles, essentiellement au Brésil.

1. Historique Carlos Duarte-Costa, évêque de Botucatu était particulièrement critique envers le régime mit en place par Getúlio Vargas et aussi contre les régimes fascistes en Europe et contre l'Infaillibilité pontificale. En 1937, il est démis de son siège épiscopal pour être nommé évêque in partibus de Maura.

En 1945, il proteste très vigourousement contre la politique d'aide aux anciens nazis que ménerait selon lui le Vatican et le pape Pie XII. Il est alors excommunié et fonde l'Igreja Católica Apostólica Brasileira (ICAB). Il consacre alors plusieurs évêques pour assurer la survie de son église. En 1949, l'ICAB est interdite pendant quelques mois, mais la pression populaire fait qu'elle se maintient. L'ICAB adopte une position originale d'"Église des Pauvres", très proche des milieux populaires brésiliens.

En 1961, Mgr Duarte-Costa meurt et l'ICAB traverse une période tumultueuse pour sa succession, accompagnée de scissions, et de retour dans le giron de l'Église catholique romaine. Depuis 1982, c'est MgrLuis Fernando Castillo Mendez qui est le chef de cette Église.

FRATERNITE SACERDOTALE SAINT JEAN L’EVANGELISTE

La Fraternité Sacerdotale Saint Jean l’Évangéliste a été fondée en 1987 par dom Charles-Rafaël Payeur dans le but de proposer un enseignement religieux qui puisse à la fois répondre aux grandes questions existentielles que se posent beaucoup de chrétiens et offrir la possibilité d’entreprendre un cheminement psycho-spirituel assurant la croissance et le développement de celui qui cherche à mieux vivre les grands idéaux chrétiens. Comme ordre religieux, la Fraternité Sacerdotale Saint Jean l’Évangéliste offre également, bien évidemment, l'administration des sacrements célébrés dans la rituélie catholique traditionnelle antérieure au concile Vatican II. Bien qu’ouverte au dialogue oecuménique, la Fraternité administre exclusivement les sacrements dans l'esprit du catholicisme traditionnel et fait la promotion des pratiques et des coutumes de l’Église préconciliaire en les présentant dans l’esprit défini par le saint concile de Trente. Enfin, la Fraternité s’efforce d’aborder les Écritures saintes, comme les sacrements, sous l’angle du symbolisme traditionnel afin d’en dégager pleinement le sens le plus profond.

Pour l’administration des sacrements, elle tient la validité de ses Ordres de la succession apostolique de l’Église Catholique Apostolique du Brésil, son fondateur ayant été consacré évêque par dom Luis Fernando Castillo Mendez, successeur direct de dom Carlos Duarte-Costa, évêque catholique dissident. Si la Fraternité Sacerdotale Saint Jean l’Évangéliste se déclare publiquement séparée et indépendante de l’Eglise Catholique romaine, cette séparation découle toutefois de celle qu’a connue l’Église Catholique Apostolique du Brésil, une séparation qui résulta d’un geste posé unilatéralement par le Pontife romain et que le fondateur de l’Église Catholique Apostolique du Brésil n’a jamais souhaitée. Bien que nous respections pleinement nos frères de l’Eglise romaine, l’exactitude historique exige que les origines du schisme soient notées.

Ceci étant, on pourrait croire qu’il existe de notre part une certaine animosité envers l’Eglise Catholique romaine telle que l’a certainement ressentie dom Carlos Duarte-Costa et certains de ses fils spirituels. Il n’en est pourtant pas ainsi. Les Evènements qui ont originellement entraîné le schisme dont l’Église Catholique Apostolique du Brésil fut victime, ont évidemment été vécus avec beaucoup de souffrance. En outre, la contribution de l’Eglise de Rome à la persécution de dom Carlos Duarte-Costa et de l’Église qu’il a fondée est certes répréhensible, mais ne doit plus être aujourd’hui une source de discorde. Aussi, nous tenons l’Evèque de Rome, le pape Jean-Paul II, en profonde affection et respect et nous prions chaque jour pour que le Seigneur le garde, tout en n’adhérant pas cependant à certaines de ses positions qui nous semblent contraires aux enseignements du Christ.

Il en est ainsi notamment de ses positions en ce qui concerne la contraception, le problème du célibat des prêtres, la pastorale face aux divorcés remariés ou l’homosexualité. Les positions récentes du Vatican sur ces sujets sont effectivement à nos yeux une trahison de l’enseignement du Christ et nous ne saurions y souscrire de quelque manière que ce soit. Nous croyons en outre que les réformes liturgiques instituées par Paul VI à la suite du concile Vatican II sont préjudiciables à la foi chrétienne et à l’expérience du sacré que tout chrétien est en droit de pouvoir vivre pleinement grâce aux supports sacramentels de l’Église. Enfin, nous croyons à la nécessaire indépendance des Églises nationales regroupées autour d’un Patriarche comme au temps de l’Église primitive, ces Églises partageant une même foi et un même amour du Christ et des hommes tout en ayant des spécificités qui leur sont propres, ceci redonnant pleinement à l’évêque son rôle de pasteur. Évidemment, nous reconnaissons que l’Evèque de Rome (le pape) occupe une position unique dans le monde chrétien puisque c’est ce rôle que le Christ imputa à Pierre. Il ne l’appela pas toutefois à la royauté ou à la direction d’un État, mais à être le serviteur des serviteurs de Dieu. Il importe à ce titre de rappeler que le leadership et le commandement sont deux choses très différentes.

Quant à la validité de notre activité sacramentelle, elle ne saurait être remise en question, notre succession apostolique étant incontestable et les rites employés étant ceux de l’Église Catholique romaine avant qu’ils ne soient modifiés malencontreusement à la suite du dernier concile. En effet, la validité des saints Ordres détenus par des Eglises qui ne sont pas en communion avec le Pontife romain n’a jamais été remise en question, même par les autorités les plus exigentes de l’Église. À titre d’exemple, le pape Léon XIII, dans sa Bulle apostolique Curae (1896), établit très précisément en ce sens que, lorsqu’un ministre valide accomplit un rite sacramentel utilisant la matière et la forme appropriées, sèrieusement et sans simulation, il est présumé avec une certitude morale avoir agi avec validité, ce qu’a toujours été la position de l’Eglise catholique en regard de la validité sacramentelle quand les sacrements sont administrés par un clergé qui n’est pas en communion formelle avec le pape.

L’Evèque Salomão Ferraz, un prêtre catholique romain consacré évêque par dom Carlos Duarte-Costa, après sa séparation de l’Église Catholique romaine en 1945, est d’ailleurs retourné à l’Eglise romaine sous Jean XXIII et fut nommé Evèque coadjuteur de Sao Paulo. Il assista au concile Vatican II auquel il s’adressa durant les sessions. Or il ne fut jamais reconsacré par Rome, même sous condition, et fut enterré avec tous les honneurs dus à un Evèque de l’Eglise romaine. Par son admission à titre d’évêque à l’intÈrieur de l’Eglise romaine sans reconsécration, l’Eglise Catholique romaine affirma de facto, la validité sacramentelle des Ordres administrés par dom Carlos Duarte-Costa alors qu’il était déjà schismatique, ce qui du reste allait de soi.

Quant à la légalité civile des sacrements administrés par la Fraternité Sacerdotale Saint Jean l’Évangéliste, notons que ses prêtres sont habilités par le Gouvernement du Québec comme ministres du culte, et peuvent dès lors célébrer des mariages et des bénédictions d’union civile qui ont force de loi, le faisant au nom du Ministre de la Justice du Québec. Ajoutons enfin, sur un plan plus spirituel mais d’ordre juridique, que la Fraternité Sacerdotale Saint Jean l’Évangéliste n’est affiliée à aucune autre Église ou Organisation chrétienne hormis l’Église Catholique Apostolique du Brésil et ses Églises affiliées placées sous le Patriarcat de dom Luis Fernando Castillo Mendez.

Charles-Raphaël Payeur

 


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