France


Niveau record pour les inégalités et la pauvreté Edition 2005 définitive du Bip 40

Communiqué de presse du 17 mai 2005

Alors que les chiffres du Dow Jones et du Cac 40 sont présents sur tous les médias, la mesure des inégalités et de la pauvreté est largement absente du débat public. Les derniers chiffres officiels sur les inégalités de revenus en France sont largement dépassés puisqu’ils datent de 2001. Pire encore : les chiffres officiels sur le taux de pauvreté sont biaisés, notamment parce qu’ils ne prennent guère en compte les revenus du patrimoine qui ont explosé depuis une quinzaine d’années. L’Insee affiche ainsi, contre toute évidence, une baisse du taux de pauvreté en France, de 7,1% en 1984 à 6,1 % en 2001. Pour pallier ce manque criant, le Rai (Réseau d’alerte sur les inégalités) publie depuis quelques années un indicateur synthétique, le Bip 40 (Baromètre des inégalités et de la pauvreté) qui résume en un indicateur synthétique plus de 60 séries de données regroupées en six grands domaines : revenus, emploi, éducation, logement, santé, justice.

Avec l’édition définitive du Bip 40 pour l’année 2003, l’aggravation des inégalités et de la pauvreté apparaît encore plus forte qu’initialement annoncé. Publié à l’automne 2004 sur la base des chiffres alors disponibles, l’indicateur synthétique augmentait de 5,5% pour 2003. Les chiffres définitifs publiés aujourd’hui portent sur les 61 séries qui composent l’indicateur : la hausse a été en réalité de près de 8% par rapport à 2002. Au total entre 2001 et 2003, l’indicateur Bip 40 a augmenté de près de 14% pour atteindre son plus haut niveau depuis 20 ans.

Le précédent record en matière d’inégalités et de pauvreté remontait à 1997. Au cours des deux premières années de MM. Chirac et Raffarin, le Bip 40 a connu sa plus forte croissance depuis vingt ans. Rien d’étonnant donc à ce que l’impopularité de cette équipe dirigeante atteigne elle aussi des records.

Le Bip 40 s’envole d’abord à cause de la hausse du chômage. Les chômeurs non seulement sont plus nombreux, mais ils reçoivent moins souvent une indemnisation : la proportion d’allocataires de l’Unedic parmi les demandeurs d’emploi diminue. Le chômage de longue durée augmente lui aussi. D’où une nouvelle hausse du nombre de titulaires de minima sociaux

Dans ce contexte, la précarité de l’emploi, en léger recul du fait du non-renouvellement de nombreux CDD et missions d’intérim, reste à un niveau élevé ; les conditions de travail continuent de se dégrader, avec la multiplication des maladies professionnelles et une gravité croissante des accidents du travail.

La hausse du Bip 40 traduit aussi la dégradation de la situation du logement. Le prix des loyers flambe, appauvrissant directement les familles locataires, les moins favorisées. Le nombre d’expulsions pour loyers impayés n’a jamais été aussi élevé qu’en 2003. En matière de consommation, le nombre de ménages surendettés a battu des records, et le nombre des incidents de crédit (chèques impayés) a lui aussi augmenté.

La dégradation est particulièrement sensible dans le domaine de la justice. Les politiques sécuritaires prennent le pas sur les politiques sociales : on emprisonne les pauvres faute de vouloir réduire la pauvreté. Le taux d’incarcération n’a jamais été aussi élevé dans notre pays (133 pour 100 000 habitants). La proportion de prisonniers en détention provisoire s’est fortement accrue. Quant aux étrangers, leur situation s’est elle aussi dégradée ; le taux de reconnaissance du statut de réfugié a connu une nouvelle chute, s’établissant au niveau dérisoire de 15%.

Plus nouveau : pour la deuxième année consécutive, les inégalités en matière d’éducation s’accroissent. Alors que jusqu’au milieu des années 1990, ces inégalités n’avaient cessé de baisser, modérant la hausse du Bip40, ce n’est plus le cas désormais. La démocratisation de l’école s’est interrompue et les écarts en matière de réussite scolaire augmentent à nouveau.

En matière de santé également, les inégalités sont reparties à la hausse. La réforme de l’assurance maladie laisse à la charge des patients une part croissante des frais de santé, restreignant l’accès aux soins de plus en plus de ménages. Si l’espérance de vie continue à se situer, en moyenne à un niveau élevé, tous les indices montrent que les écarts d’espérance de vie entre catégories sociales ont continué à augmenter.

Enfin, dans le domaine des revenus, la part des salaires dans la valeur ajoutée reste à un niveau historiquement très faible, tandis que les politiques fiscales ont continué à favoriser les ménages les plus aisés. Par ailleurs, les revenus financiers occupent désormais une place considérable dans le revenu des ménages et la part des ménages imposés à l’ISF n’a jamais été aussi élevée. Ces évolutions pèsent de façon importante sur le niveau de vie des ménages de salariés qui ne disposent que des revenus de leur travail.

Sur plus long terme, les variations du Bip40 signalent une augmentation préoccupante des inégalités. Même si la dégradation du tissu social n’a été ni continue ni inéluctable, cette tendance semble s’être installée de façon durable. Au-delà des fluctuations conjoncturelles qui peuvent être particulièrement fortes sous l’impulsion de changements politiques, comme ce fut le cas au cours des deux dernières années, la montée des inégalités et de la pauvreté se poursuit depuis 20 ans malgré les alternances politiques.

Les tableaux et graphiques de ce site seront progressivement mis à jour dans la semaine du 16 mai 2005. Mais les données de cette actualisation sont proposées ici dans leur version brute intégrale (fichier Excel à télécharger ci-dessous).

Le Bip 40, une réponse au Cac 40 En 2009 cela a empiré.


Union des luthériens et réformés d'Alsace et de Lorraine

Les 20 et 21 novembre 2004, a été entériné le processus d'unification entre le Consistoire supérieur de l'Église de la Confession d'Augsbourg d'Alsace et de Lorraine (ECAAL, luthériens) et le Synode de l'Église réformée d'Alsace et de Lorraine (ERAL, " réformés de tradition calviniste "). Sans divergences théologiques majeures, les deux Églises ont depuis longtemps mis en commun leur siège, la catéchèse, la pastorale conjugale et familiale ainsi que les aumôneries. Ces services sont aujourd'hui élargis et leur gestion, ainsi que la définition des orientations des deux Églises, sont confiées à la nouvelle institution. Celle-ci comportera une instance législative, une instance executive et une commission des ministères chargée de gérer tous les pasteurs qui, désormais, ne seront " plus pasteurs d'une Église particulière ". La représentation dans chacune de ces instances sera de deux tiers pour l'ECAAL (plus importante numériquement) et d'un tiers pour l'ERAL. La création de l'union entraîne, pour mieux montrer leur identité commune, le , changement d'appellation des deux Églises qui deviennent : Église protestante de la Confession d'Augsbourg d'Alsace et de Lorraine (EPCAAL) et Église protestante réformée d'Alsace et de Lorraine (EPRAL).

(Communiqué, 22 novembre et La Croix, 24 novembre 2004).


L'an 2000 une mauvaise année pour les relations oecumenique,

déclare le 10 janvier 2001. le pasteur Geoffroy de Turckheim, au moment de passer le travail de la responsabilité des relations oecuméniques, Fédération protestante de France, au pasteur Gill Daudé.

"On aurait pu espérer, pour la dernière année du siècle, une apothéose, un programme commun pour le jubilé et des déclarations plus innovantes que " Dominus Jesus". Cette occasion manquée a fait apparaître au grand jour nos différences spirituelles. Pour nous, protestants,il n'existe ni lieu sacré,ni temps sacré. Aussi la date d'une Année Sainte, l'ouverture de Portes Saintes et la démarche du pélérinage nous sont étrangers.

Dans " Dominus Jesus", l'église catholique nous dit, quarante ans après Vatican II, qu'elle est " la seule et la vraie église". Ce n'est pas serieux ! Pouvons-nous avancer maintenant vers une reconnaissance mutuelle, sans pour autant renier nos différences ?"

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Pourquoi avoir canonisé le pape Pie IX ?

Quel modèle est-il pour chacun de nous ?

Le commun des mortels? Les Chrétiens? Je n'arrive pas à comprendre quel modèle il est pour un chrétien aujourd'hui?

Pie IX fut le dernier pape, possédant des territoires italiens riches et conséquents au point de les avoir défendus avec zèle. Ce zèle avait-il quelques rapports avec l'annonce de l'évangile de Jésus Christ ? avec Pierre avec Paul?

Pie IX fut le pape qui a réussi à faire proclamer qu'il était infaillible ... Lui et ses successeurs...

Pie IX avait perdu un pouvoir temporel important, n'avait-il pas l'impression de n'en avoir plus?

Il apparaît nettement que les gens de pouvoirs, quand ils perdent leur pouvoir, essayent de le récupérer d'une manière ou d'une autre. Pour les clercs, la hiérarchie la manière la plus subtile et la plus efficace est de déclarer sacré un lieu, un homme, une idée,une théorie et pourquoi ne pas déclarer dogme une pensée ! mais dans ce domaine comme dans d'autres peut se produire un phénomène de boomerang qui fait que l'action déployée se retourne contre ceux qui l'ont lancée. Est- ce que ce dogme a servi à l'annonce de Jésus Christ, à l'unité des chrétiens? Est-ce que la canonisation de Pie IX qui est un peu aussi la canonisation de sa pensée sert à l'annonce de Jésus Christ et à l'unité des chrétiens?

Edmond Savajol

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L'appel des prêtres de Jonas

(texte publié à la Une du "Courrier Jonas" n°22 d'octobre 2000.)

Jonas est un réseau de prêtres catholiques très attachés au Concile Vatican II.

L'heure est venue de parler, c'est à dire de ne pas nous enfermer dans le silence complice.Nous n'avons pratiquement plus d'épiscopat en France. Les meilleurs évêques préparent courageusement l'avenir, sans pouvoir parler pour le présent; d'autre se taisent et n'en pensent pas moins; une majorité enfin a été choisie pour s'aligner sur la pensée romaine unique et se contenter d'être des répétiteurs d'un pouvoir chancelant et divisé. A l'entrée de ce troisième millénaire, nous constatons avec tristesse que la plupart de nos pasteurs ont déserté le Peuple de Vatican II (cf. Daniel 3,38). Serions nous abandonnés?

Alors, nous disons que nous voulons demeurer ce Peuple qui n'a pu se tromper en rendant grâce pour le Concile, et qui, aujourd'hui, en a assez des canonisations douteuses, des rappels à l'ordre dignes d'une chrétienté défunte, des raidissements moralisants allant par exemple jusqu'à occulter le devoir de miséricorde aux divorcés remariés... et encore et surtout, des graves blessures faites à l'Ïcuménisme et à la liberté religieuse. Le visage de Jésus nous semble défiguré.

Nous allons continuer de toutes nos forces à faire vivre ce Peuple que nous sommes encore, espérons-le, par la grâce du Christ et celle de notre baptême. Nous le ferons avec les prêtres que nous savons fidèles à ce Peuple. Nous sommes décidés à continuer à vivre de ce printemps que fut Vatican II et dont les fleurs n'ont pas toutes été fanées, assurant ainsi la promesse de nouveaux fruits.

Nous ne menaçons personne. Nous ne sommes pas à la tête d'une fronde. Nous voulons simplement appeler à ne pas jouer un double jeu mais à choisir, parfois difficilement, les voies de la fidélité à l'Évangile de Jésus-Christ pour notre temps.

Diffusez ce texte le plus possible. Réagissez et faites réagir.

Jonas, presbytère, 27240 Damville. http://www.groupes-jonas.com/neojonas/index.php?op=edito


Le groupe d'intellectuels laïcs catholiques Paroles (dont font partie entre autres Jean Delumeau, Monique Hébrard, René Rémond, Gabriel Marc, publie dans La Croix du 26 janvier 2000, un texte proposant de s'engager davantage pour relever les défis que rencontre l'annonce de l'Evangile et interpellant les responsables de l'Eglise, sur cinq points: 

- Proposer des chemins de vie

- Donner une place réelle aux pauvres dans l'expression du peuple de Dieu

- Permettre l'unité des chrétiens

- Pour une organisation nouvelle de l'Eglise

- Poser autrement la question des ministères


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