CHAPITRE 2

LE PROCHE AVENIR DU PEUPLE JUIF : SON SALUT.


(Essai de compréhension de la pensée prophétique de l'apôtre Paul en conclusion des chapitres 9 à 11 de sa lettre aux Romains)

" TOUT ISRAËL SERA SAUVE " (11.26)

 VOILÀ COMMENT TOUT ISRAËL SERA SAUVE

" Dans ta honte, tu n'oseras pas ouvrir la bouche lorsque je te pardonnerai tout le mal que tu as fait " ( Ezechiel 16 . 59-63)

Le dénouement de la longue histoire du peuple d'Israël (des " hébreux ", des " juifs" ) va être le miracle d'un Grand Pardon accordé gratuitement par Dieu :

Le dévoilement du Messie (Christ) Sauveur et les retrouvailles entre Dieu et les siens.

LA LETTRE AUX CHRÉTIENS DE ROME est un long exposé sur l'Évangile (la bonne nouvelle de Dieu), du moins jusqu'à la fin du chapitre 11.

Cet exposé est introduit par une brève définition de cet évangile : " il s'agit du Fils de Dieu, notre Seigneur Jésus-Christ " (1.3). Il se termine par l'annonce enthousiaste de la victoire finale de cet " Évangile qui sauve " (1.16): le triomphe universel de la miséricorde de Dieu (11.32).

Ce salut mondial, annonce l'apôtre, affectera d'abord l'ensemble des juifs (et des non-juifs " greffés " sur les juifs): " ainsi tout Israël sera sauvé " (11.26).

Ensuite cette miséricorde de Dieu, se servant du salut d'Israël comme d'un tremplin, rebondira vers le salut de tout le genre humain : " car Dieu a pris tous les hommes au piège de leur désobéissance (à son égard) pour faire miséricorde à tous ".

Il faut donc faire remarquer que le mouvement de la pensée de Paul est nettement " eschatologique", tout au long de ces onze chapitres. Je veux dire que non seulement l'horizon visé par l'apôtre est le dénouement final de l'Histoire par l'arrivée triomphale du Christ, mais aussi que, d'une étape à l'autre de son exposé, Paul fait passer le lecteur du salut actuel (la délivrance de la culpabilité, du péché, de la " Loi" , de la " chair ", ...) jusqu'au salut encore à venir (la délivrance du corps individuel du chrétien sauvé de la mort et la libération de la création tout entière.

Cette ultime étape s'amorce au chapitre 8 ( à la fin du verset 17) puis se trouve brusquement freinée par l'obstacle du " problème juif " (chapitres 9-11) mais débouche sur le triomphe de Dieu et l'adoration de sa sagesse (11 . 32-36).

DOUTES, SOUPÇONS, INTUITIONS

Depuis des années ces chapitres sur l'avenir d'Israël me fascinent. Depuis, bien sur, les expériences faites lors de la seconde guerre mondiale, je n'ai pas cessé d'étudier ces textes, éclairé de plus en plus par tant de frères si compétents, protestants et catholiques. Et, depuis le début de ce " réveil " qu'a été le " renouveau charismatique ", j'ai encore mieux appris, avec de nombreux amis, à relire avec un regard neuf ces pages essentielles qui exposent non seulement la permanence toujours actuelle de l'alliance de Dieu avec ce peuple élu mais aussi l'avenir promis par Dieu à son Israël et à sa Jérusalem bien-aimée.

Mais en même temps et surtout ces dernières années, il me semblait que les versets 25 à 32 du chapitre 11 étaient, en général, mal compris. Je soupçonnais, derrière cette insuffisance, ce préjugé théologique séculaire qui ne prend pas au sérieux, et surtout pas à la lettre, les promesses "eschatologiques" de l'Évangile pour les "derniers temps".

Je pressentais qu'il y avait là, persistante, la vieille tendance "antisémite" qui réduit le rôle d'Israël dans le salut mondial qui vient et qui ne garde des prophètes bibliques que leur message social de justice et de liberté.

Car les théologiens n'échappent pas aux pièges que leur tend leur propre inconscient et ses angoisses !

Et nous tous des églises " pagano-chrétiennes", historiquement fondées sur le mépris et le rejet d'Israël, nous n'en avons pas fini avec notre " théologie de la substitution" et avec notre prétention à identifier chacune de nos "églises" avec " l'Israël de Dieu " et son Assemblée Messianique.

Il nous faut revenir encore au texte !

Essai de compréhension du bel avenir réservé par Dieu à son peuple, Israël, .....

"Une paralysie spirituelle a endurci une partie du peuple d'Israël. Mais ce n'est que provisoire. Cet endurcissement finira le jour où tous les non-juifs destinés à entre dans le peuple élu seront au complet."

( Romains 11 25 à 27 )

Voilà comment Israël sera sauvé en totalité.

En effet l'écriture dit : " Il sortira de Sion ( Jérusalem ) , le Libérateur. Et il repoussera loin des fils de Jacob ( les Juifs ) leurs impiétés. Oui, mon alliance avec eux consistera à les délivrer de leurs péchés." dit le Seigneur. ( Jérémie 31 33 et 34 ) ( Esaïe 27 9 et 59 20 et 21 )

....grâce à la révélation faite à l'apôtre Paul et expliquée dans sa lettre aux Romains.

TRADUCTIONS DIVERSES

Au risque de lasser le lecteur qui voudrait être dispensé de la réflexion patiente, voici quelques traductions récentes de ces phrases de Paul :

" Car je ne veux pas, frères, que vous ignoriez ce mystère, de peur que vous ne vous preniez pour des sages : l'endurcissement d'une partie d'Israël durera jusqu'à ce que soit entré l'ensemble des païens. Et ainsi, tout Israël sera sauvé." (trad. T.O.B.)

" Une partie d'Israël s'est endurcie jusqu'à ce que soit entrée la totalité des Gentils, et ainsi tout Israël sera sauvé, comme il est Écrit (trad. Bible de Jérusalem)

" L'endurcissement partiel qui a frappé Israël durera jusqu'à ce que soit entrée la masse des païens. Et alors Israël tout entier sera sauvé, selon qu'il est écrit" .... (trad. Osty et Trinquet)

" Il y a endurcissement d'une partie d'Israël jusqu'à l'arrivée des païens au complet. Et c'est ainsi que tout Israël sera sauvé, comme il est écrit .".... (trad. A. Maillot)

" L'endurcissement est venu en partie pour Israël jusqu'à ce que la plénitude des nations soit entrée. Et ainsi tout Israël sera sauvé..." (trad A. Chouraqui)

" Une partie du peuple d'Israël est devenue incapable de comprendre, mais cela ne durera que jusqu'à ce que l'ensemble des autres peuples soit parvenu au salut. Et voilà comment tout Israël sera sauvé comme le déclare l'écriture ..." (trad. français courant)

" Une partie du peuple d'Israël refuse de comprendre, et cela durera jusqu'à ce que les autres peuples reviennent vers Dieu. A ce moment-là, tout le peuple d'Israël sera sauvé, comme.." (trad. français fondamental)

Telles sont donc quelques unes des traductions en usage actuellement en français. Limitons-nous à celles-là ! Comparons-les. En relevant les termes qui font difficulté et, autant que possible, les pièges qui se cachent dans certains mots ou " entre les lignes", essayons d'expliquer et d'élucider.

QUELQUES PIÈGES ET OBSCURITÉS

Le mot "plénitude" ("jusqu'à ce que la plénitude des nations ..") correspond à l'idée d'un récipient ou d'un réservoir qu'on remplit jusqu'au bord. "Faire le plein d'essence" équivaut parfaitement à dire : "porter l'essence à sa plénitude dans le réservoir".

L'apôtre exprime donc l'idée que, pour que tout Israël soit sauvé, il faut d'abord que les non-juifs appelés à entrer (dans l'Israël déjà sauvé) y soient entrés "en plénitude". C'est-à-dire "au complet": non pas en totalité numérique mais dans le nombre que Dieu aura voulu selon son choix, selon "l'élection" de ses élus au milieu de toute l'humanité.

Au fond, on pourrait élucider ainsi :

" jusqu'à ce que Dieu ait fait son plein de non-juifs dans son immense réservoir où juifs et non-juifs sauvés seront l'ensemble de l'Israël messianique total et définitif ."

Mais c'est une erreur de prêter à l'apôtre Paul l'idée que c'est l'ensemble de toutes les nations qui doit "entrer" ou que c'est la totalité des individus non-juifs qui doit être incorporée à ce " tout Israël" dont parle sa phrase. Non ! Puisqu'il parle dans la perspective de l'accomplissement final de l'Alliance par l'arrivée du Libérateur à Sion et pour Israël, il annonce ici le rassemblement " au complet" de tous les "Élus" au Jour du Christ Jésus. Et nullement un salut universel final sans "Élection", sans "alliance", sans "l'appartenance" au Messie Jésus !

Mais les milliards d'humains "non-élus" pour cette parousie du Fils de Dieu et pour cette révélation des fils de Dieu (Romains 8. 19) ne seront pas pour autant oubliés dans les plans miséricordieux de Dieu ni jetés dans la géhenne de feu ! Les derniers mots de ce chapitre 11 font plutôt espérer et attendre la contraire !

L'expression " tout Israël", maintenant, est donc elle aussi à préciser.

Comment la comprendre ? Pour cela, n'en restons pas au sens que nous trouvons dans le premier Testament (l'Ancien Testament) lorsqu'il s'agit de l'ensemble du peuple d'Israël (les deux royaumes séparés enfin réunis en un seul, un "tout" ). Rapprochons plutôt notre verset du verset 16 de Galates 6 qui dit : "paix et miséricorde sur ceux qui se conduisent selon cette règle, comme à tout l'Israël de Dieu" . Là, comme l'explique la note de la T.O.B., " l'Israël de Dieu est l'ensemble des israélites qui ont cru au Christ crucifié et qui, en union aux païens convertis, forment le " vrai" peuple de Dieu" (cf. Romains 9. 11). Dans sa lettre aux Galates, Paul donne sa bénédiction apostolique d'abord à ses frères de Galatie qui suivent la "règle" fondamentale de la foi, mais ensuite sa pensée s'élargit à tous ceux qui en font de même : l'ensemble de tous ces juifs et non-juifs disciples de Jésus qui forment l'Israël fidèle,"l'Israël nouveau" qualifié par conséquent ici comme l'Israël " de Dieu" (cf. de même l'expression "la Jérusalem d'en-haut" employée ailleurs par Paul).

Pour revenir à Romains 11. 26, nous pouvons donc dire que Paul parle dans le même sens de "tout Israël". Mais ici, il envisage le futur, l'avenir promis à ce "tout Israël" , et il explique longuement que cet avenir consistera dans la restauration définitive de l'unité brisée, en Israël, entre les juifs qui croient au Messie Jésus et les juifs qui sont aveuglés et endurcis au sujet de leur Messie. Et c'est l'acte de miséricorde de Dieu qui, ce jour-là, mettra fin à cet endurcissement provisoire et refera " un tout" des deux " parties" juives anormalement séparées jusque là.

On pourra alors parler de "plénitude" à propos de tout cet Israël de Dieu (mais à condition d'y inclure l'immense foule des non-juifs "greffés" sur ce peuple d'Israël parce qu'ils suivent Jésus comme leur Messie, aussi à eux - chapitre 11. 13 et suivants). Ce sont les non-juifs, redisons-le, que la Bible désigne du terme de "gentils = nations = ethnies" (en hébreu : "goïm"), quelle que soit par ailleurs la foi ou l'absence de foi de ces "païens" ! " sera sauvé ": tout Israël sera alors sauvé".

N'oublions pas que ces trois chapitres de la lettre sont consacrés à Israël, aux juifs et à la "solution finale" de la "question juive". En contraste avec sa tristesse profonde exprimée au chapitre 9, la joie de Paul est immense quand il montre d'avance comment se résoudra la terrible question de l'aveuglement de tant de juifs, ses frères. Cet aveuglement sera supprimé par l'intervention directe de Dieu lui-même : il mettra fin à ce temps de sa "colère" contre "Sion-Israël" en laissant éclater sa bonté et en faisant miséricorde à tous les "endurcis" de son peuple élu. Ils entreront eux aussi dans la salle du Festin des Noces de l'Agneau. Et cette plénitude d'Israël "au complet" s'ajoutera à la plénitude des "païens" déjà convertis à Jésus et déjà accueillis dans l'Alliance. "Pas de déficit dans les comptes de Dieu", disait mon maître W. Vischer autrefois. Non ! au contraire, surabondance de la grâce !

Voilà "comment" tout Israël sera sauvé : par ce "retour" en masse dans l'amitié et la communion du Père des tous ces endurcis.

Seront-ils alors "sauvés" sans croire en Jésus ? Certes pas ! Ils croiront en Jésus ! Ils verront, ils comprendront que le Crucifié est leur Messie et leur Sauveur, et ils "pleureront à son sujet et à cause de Lui comme on pleure sur la mort d'un fils unique" (Apocalypse 1. 7 et Zacharie 12. 10-14). Mais c'est l'acte de miséricorde de leur Dieu qui produira et provoquera leur décisive repentance.

Comment cela ? Lorsqu'ils "verront "celui qu'ils ont transpercé (Apocalypse 1. 7). Quand ils se trouveront soudain en présence du Ressuscité, comme Thomas, ils tomberont à genoux en criant : "Mon Seigneur et mon Dieu " !

N'est-ce pas cette Heure inouïe que Paul fait contempler d'avance en reprenant la promesse prophétique d'Esaïe et en l'appliquant à l'Arrivée du Libérateur dans la gloire du Père ?

" Le libérateur viendra de Sion" dit en effet l'écriture,"et il rejettera la désobéissance loin des descendants de Jacob (= les fils d'Israël). Telle est l'alliance que je ferai avec eux lorsque j'enléverai leurs péchés" (versets 26-27 du chapitre 11)

Paul n'applique pas ces paroles au passé (la mort et la résurrection du Libérateur). Il les applique à l'avenir (le "retour" triomphal de ce Libérateur, "au jour de Dieu").

Et il reprend la prophétie d'Esaïe pour prophétiser à son tour que la visite finale du Messie à son peuple (les juifs) sera non plus pour les "juger-condamner" mais au contraire pour les "sauver-libérer", par le Grand Pardon final.

Oui, en Jésus, le salut vient des juifs. Mais, par Jésus, à son retour, le salut vient pour les juifs ("le juif premièrement, le grec ensuite").

Telle va être la solution du problème juif.

Mais il faut ajouter que cette solution de la "question"(du "mystère") d'Israël sera aussi, en même temps, la solution du "problème de Jérusalem".

Le problème de Jérusalem ! S'il a jamais été d'actualité, c'est bien aujourd'hui, en ce début du troisième millénaire. Au coeur de la crise qui, du Proche-Orient, se répercute dans le monde entier, il y a le problème de Jérusalem! Le "casse-tête" des nations et le blocage de toutes les négociations !

Mais "de Sion" va venir le Libérateur. Pour Sion, oui, d'abord ; mais ensuite et de là pour le monde entier, pour " tous les hommes". (v. 32).

La venue de ce Libérateur (le "fils de David") est annoncée "en faveur de Jérusalem" et pour un accomplissement final de l'Alliance entre Dieu et son peuple (59. 20-21).

Or, lorsque Paul (dans les versets 26-27) reprend ces termes de la prophétie, nous constatons avec surprise qu'au lieu de "en faveur de Sion", il écrit "de Sion, en provenance de Sion". Et il ajoute même les mots suivants, probablement empruntés à Esaïe 27. 9 et redisant exactement ce qui est dit au début de cette phrase (versets 26-27). Pourquoi ces modifications?

Probablement parce que l'apôtre ne peut pas et ne veut pas évoquer les promesses anciennes de Dieu sans tenir compte de l'accomplissement réalisé déjà par le Libérateur promis, le Messie Jésus "fils de Sion" et " lion de Juda".

Or, lorsque Paul écrit sa lettre aux Romains, le premier acte de la "rédemption" a eu lieu "en faveur de Sion", pour tout Israël : c'est la Pâque du Seigneur, sa croix et sa glorification comme Seigneur du monde et "Roi des Juifs". C'est pourquoi, actualisant la phrase prophétique, il n'écrit plus le passé ("en faveur de Sion") mais il écrit l'avenir (l'avènement et la parousie du Christ ) : " de Sion viendra le Libérateur". C'est de Jérusalem que surgira l'intervention finale du Seigneur Dieu par l'apparition du Messie " dans la gloire du Père" et, ce jour-là, à la fois pour la délivrance ultime de tout Israël et pour la libération définitive de toute la création (Romains 8. 18-22). Or, ce jour-là (le "dernier jour" ), ce sera l'explosion de la Vie, de la résurrection et du salut :

Et pour Israël-Sion Et pour tous les "païens" unis au Christ-Jésus.

Mais c'est bien "tout Israël" , le premier, qui bénéficiera de la délivrance : délivrance de toute souillure du péché et "éloignement " définitif, loin de la Maison et de la Cité de Dieu, de toute iniquité et de toute injustice. Non pas délivrance "spirituelle" mais délivrance du "corps de misère" et de la "mort" !

Non pas un renouveau " spirituel" d'Israël,

non pas un grand réveil politique, non pas une restauration nationale, non pas un grand renouveau charismatique,

mais le SALUT total, la Résurrection, hors de la mort et du séjour des morts.

Et non pas un salut pour un certain nombre d'individus "chrétiens", mais la Délivrance éternelle de cette immense collectivité (politico-religieuse du "Royaume") que Paul appelle "tout Israël " :

non seulement toutes les " tribus d'Israël", non seulement les deux "royaumes ennemis", non seulement la diaspora, plus ceux de la terre d'Israël et de Sion,

mais l'immense multitude des païens greffés sur Israël croyant, et adoptés comme "fils de Sion" et " fils d'Abraham", parce qu'ils croient au Messie Jésus (Romains chapitres 9 à 11 en entiers) :

juifs et non-juifs "messianiques" unis en un seul "corps", le "corps du Christ".

C'est bien de cet accomplissement final que Paul parle ici et auquel il réfère la prophétie d'Esaïe.

Certes il le croit proche, il le sait proche, il le veut proche mais il doit l'attendre encore .. comme nous l'attendons encore. (cf. I Thessaloniciens 1. 10)

Mais comme cette "Arrivée" (qui arrive vite !) est le remplacement de ce monde-ci par le monde à venir (le Règne de Dieu et de son Christ ), il crie et chante son adoration et son enthousiasme (versets 33-36) pour le triomphe cosmique de la

MISÉRICORDE DE DIEU.

Pourquoi donc, chez nous biblistes et prédicateurs, tant d'incertitudes pour saisir totalement cette espérance ? non pas un "renouveau juif", non pas une "restauration juive", non pas un triomphe spirituel du judaïsme, mais la résurrection des morts par la Parousie, c'est-à-dire la "fin de ce monde" par la grâce de Dieu.

Telle est l'Espérance.

Tel est le glorieux avenir promis au peuple d'Israël par son Dieu. Telle est l'incroyable solution de la "question" juive et du "problème" de Jérusalem.

Telle est la merveilleuse solution du drame humain, la conclusion inouïe de l'Histoire du genre humain et l'issue fantastique de "l'évolution" de cette création toute entière dont nous sommes inséparables.

Telle est la fin du monde : l'arrivée d'En-Haut et l'instauration (en-bas) de cette terre nouvelle enfin guérie pour toujours de la souffrance, du péché et de la mort.

Et osons affirmer que ce qui va nous arriver à tous sera même beaucoup plus beau et beaucoup plus surprenant que ce qu'en disent les promesses : car Dieu fait toujours encore mieux que ce qu'Il a promis!

Répétons, avec l'apôtre Paul, "qu'il n'y a aucune proportion entre les souffrances du temps présent et la gloire à venir" (Romains 8. 18).

Et rejetons l'objection des sceptiques qui nous disent: "oh ! Tout cela est bien joli mais c'est pour un autre monde !"Non ! C'est pour ce monde-ci, c'est pour notre monde, c'est pour notre histoire humaine d'ici-bas ! L'illuminisme, c'est de ne pas y croire.

En réalité, le grand rendez-vous final (pour le salut !) entre Dieu et tous les hommes est prévu à Jérusalem. La "bataille pour Jérusalem" va se conclure par la victoire de la miséricorde de Dieu, son acte final de Grand Pardon: Il va dévoiler et faire paraître et donner SON FILS UNIQUE, JÉSUS.

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( Georges SIGUIER . 14 rue Saint Jacques 81200 MAZAMET )

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