Interpellations

 

 

3111 définitions, questions :E. Savajol

3112 Eglise lève-toi ! E. Savajol

3113 ne fais-tu pas barrage à l'Esprit Saint ? André Spurgeon

3114 les indulgences!: E. Savajol

3115 au cardinal Ratzinger... E. Savajol

3116 les églises n'ont-elles pas parfois un comportement de secte? E savajol

3117 aux clercs G. Siguier

3118 du gouvernement dans l'église : J.F. Doran

3119_legaut.html extraits

3120 trahison des clercs : G. Siguier

3121 l'oecuménisme est dépassé !: G. Siguier

3122 aux pasteurs protestants: G.Siguier

3123 à mon curé : G. Siguier

3124 marie mère de Jésus Christ dans les jours de sa chair. E. Savajol.

3125 évangéliser l'église !

3126 Mariage indissolubilite, nullite Ed.Savajol

3127 Credos !

3130 dogme_edmond.htm Ed .Svajol

3131 dogmes-siguier.htm G. Siguier

3132 transsubstantiation.htm G. Siguier

3133 misères cathos:pouvoirs

3134-repas diviseur

3135 chretiens libres

3136-acosta -reformes

3137 -derive vers la religion

3138-pain-eucharistie.htmClaire-Marie

3139_oser-transgresser

3140-geffre-claude

3141-dupuis-jacques

3142-sobrino-jon

3144-comblin-jose.htm  Eglise et Pouvoir

3145- kung-aux-eveques

/3146-dirigeants-myre.htm

3147-vaticanII-comblin.htm

3150-lefebvre-au-pape

 
 

Interpellations à la hiérarchie

Edmond Savajol


Au Cardinal Ratzinger

( curie romaine : préfet de la congrégation pour la doctrine de la foi.)

( à propos d' une conférence donnée le 27 mai 1998 à Rome aux mouvements d'Eglise )

"Lorsqu'ils s'insèrent avec humilité dans la vie des Églises locales et qu'ils sont accueillis cordialement par les évêques et les prêtres dans les structures diocésaines et paroissiales, les mouvements représentent un véritable don de Dieu."

Et s'ils ne sont pas accueillis..... (c'est le cas de toute nouveauté surgie hors sérail, comme Jésus Christ ou Jean le Baptiste ou Pierre et Paul, Jacques, Jean, et les autres !) serait-ce le rejet, l'ignorance.

Cela revient-il à dire ?" hors de l'église institutionnelle pas de salut": avec comme conséquences : mises à l'écart, quarantaine, sectorisation individuelles et collectives.

Ne retrouvons nous pas là, les mêmes manières de faire que Jésus Christ a dénoncé en Matthieu 23 et qui ont été à la base de son rejet par les "autorités " et de son exécution? Chacun de nous, peut dresser une liste de témoins rejetés .... L'église primitive, celle de Pierre, de Jean , de Paul et des autres n'était t'elle pas considérée comme une secte juive!?

Un exemple: Jean Hus ( je cite la documentation catholique du 16 janvier 2000 N° 2218 page 62 ) "S'adressant aux représentants du monde de la culture, Jean Paul II en avril 1990 avait en effet reconnu la grandeur humaine et spirituelle du prêtre tchèque accusé d'hérésie et condamné à être brûlé vif par le concile de Constance en 1414. "Aujourd'hui , ( je le cite ) je ressens le devoir d'exprimer un profond regret pour la mort cruelle infligée à Jean Hus et pour la blessure, source de conflits et de divisions, qui a ainsi été ouverte dans les esprits et les coeurs du peuple de Bohême."

Pourrait suivre une longue liste de victime des pouvoirs....A cette époque le Pape était il infaillible parlant au nom du concile ? 

"Le prophète à dit la vérité, il doit être exécuté .."

Qui pourrait faire changer les moeurs des gens au pouvoir? à part l'Esprit Saint. Car souvent:

"Ils déclarent bien le mal et mal le bien. Ils font de l'obscurité la lumière et de la lumière l'obscurité, ils font passer pour amer ce qui est doux et doux ce qui est amer." (Esaie 5 20 )

Il faut reconnaître cependant qu'actuellement les moeurs de l'église sont les meilleures depuis les deux premiers siècles.

Nous trouvons dans le texte du cardinal un constat, ébauche d'une autocensure, d'un examen de conscience qui devrait être une remise en question:" Le concept d' institution se désagrège si on cherche à le définir avec une rigueur théologique" dit le cardinal Ratzinger.

Autrement dit les structures purement institutionnelles, comme la Curie romaine, n'auraient aucun fondement évangélique, aucun fondement sur la Parole, le Verbe, aucun fondement théologique!

Plus loin,le cardinal dit encore: "lorsque les institutions deviennent vraiment trop nombreuses et trop prépondérantes, alors elles mettent en danger l'ordre et la vitalité de sa nature spirituelle." (l' Église )

Si "l'autorité" tue ou étouffe le prophète individu ou le mouvement prophétique, la vie chrétienne s'étiole et disparaît. Alors grandissent la religiosité, le piétisme le formalisme, les pouvoirs, les sectes. Pour asseoir son "autorité" la hiérarchie déclare sacré ce qui ne semble pas l'être, elle crée des lois, des obligations.. Jésus Christ lui même à dénoncé ces pratiques avec violence. ( Luc 11 42 à 52 )

Une interpellation du cardinal Ratzinger (mais toujours sur le plan du permis pas permis) : "Mais il faut aussi que l'on dise clairement aux églises locales, et même aux évêques, qu'il ne leur est pas permis de prétendre de quelque manière à l'uniformité absolue dans les organisations et les programmes pastoraux. Ils ne devraient pas mettre leurs propres projets pastoraux à un niveau supérieur à celui des oeuvres de l'Esprit Saint." Cela veut dire que cela existe, mais qui va discerner ! et décider ! Y a t'il dans l'Eglise un contre pouvoir, une opposition qui est le poumon de nos sociétés organisées. Ce contre pouvoir existe pourtant; poussé par l'Esprit Saint des prophètes parlent , mais ils sont muselés comme au temps de l'Ancien Testament, comme au temps du Christ, de Jean le Baptiste, d'Etienne et c.....

Dans ce même texte, nous trouvons :"De même que les vocations au sacerdoce ne peuvent être produites ni établie de manière administrative, ainsi les mouvements ne peuvent être organisés et fondés systématiquement par l'autorité.."... tous ces mouvements divers, toutes ces bonnes volontés mises à l'écart, excommuniées....les Vaudois, les Montanistes, les Cathares, les Hussites," les Luthériens, les Calvinistes qui ont été écartés, mis à l'index, excommuniés, nombre d'individus brûlés avec leurs écrits . Avec ces contraintes n'est il pas grotesque de dire (sic) à propos de Jean Hus : "il faudrait parler d'une faute de part et d'autre, qui a finalement conduit à la division."...!

Mais cet homme a été condamné comme hérétique et brûlé vif: là il s'agit de crimes, d'assassinats et non de fautes de part et d'autre !!

Citons Teilhard de Chardin: En 1926, ses supérieurs lui retirent sa chaire à l'Institut Catholique. En 1927 , la censure romaine refuse l'imprimatur pour " le milieu divin". En 1933, les autorités romaines lui interdisent toute activité à Paris. En 1938 on lui défend de publier "l'énergie humaine". En 1944, ses supérieurs lui notifient de ne plus traiter de sujets philosophiques. En 1948 , il lui est interdit de donner suite à une nomination au Collège de France. En 1949, la censure refuse "le groupe zoologique humain". En 1951 il est "exilé "d'Europe à l'Institut de recherches de la Wenner Green Foundation à New York. En 1954, il vient pour deux mois en visite à Paris, mais il doit quitter la ville comme un fuyard six semaines avant le terme prévu, à cause des attaques dont il est l'objet. L'année de sa mort en 1955 , on lui interdit de participer au congrès international de paléontologie . Une seule personne a suivi son cercueil, lorsque le dimanche de Pâques, Teilhard a été inhumé à 160 kms de New York. Le catalogue de ses oeuvres établi par C. Cuénot : 380 numéros. Teilhard n' a pu en publier que très peu. Durant sa vie, il ne put voir publier ses oeuvres principales. A sa mort le droit de propriété relatif à ses manuscrits passa , avec le consentement des Jésuites ,(merci) par acte testamentaire, à sa secrétaire Jeanne Morter et fut de ce fait soustrait au pouvoir de la censure romaine. Quelle aurait pu être l'action de ce théologien si l'on n'avait si honteusement abusé de son obéissance "ecclésiale", et si on l'avait laissé libre d'agir! (extrait du livre "Etre vrai" de Hans Küng page 224 )

Hélas, dans l'Eglise, si vous faites partie des clercs, vous ne pouvez plus parler, écrire et agir librement. Mû par l'Esprit Saint vous ne pouvez avoir un discours différent du pouvoir en place sans risques graves . ( La hiérarchie peut vous couper les vivres, vous mettre à l'index comme le théologien Hans Küng, ou vous excommunier officiellement ou officieusement, sans l'écrire. Elle peut aussi vous muter dans un diocèse virtuel comme Mgr Gaillot à Parténia.)

Si vous êtes laïcs et heureux de l'être vous êtes considérés comme ignorant, car un consensus existe : seul le clerc sait et est digne de confiance. ( Les choses évoluent heureusement ) L'avantage des laïcs c'est de pouvoir ouvrir la bouche, mais ce ne peut être qu'un discours en cercles restreints car un laïc ne peut parler en chaire au moins dans l'église catholique . Il n'a jamais droit de réponse, il n'a qu'à accueillir les discours, il est censé être ignorant, ou alors il faut qu'il fasse partie du sérail, qu'il devienne diacre par exemple; ainsi on pourra avoir barre sur lui. La lecture de la Bible lui a été longtemps interdite. Merci a mes frères protestants.

Heureusement nombre de laïcs maintenant travaillent la Parole, la connaissent. Et en France nul ne peut nous enlever le droit d'expression . Merci à la République et à la laïcité .Merci à tous ceux qui ont osé dire et écrire ce que l'Esprit leur met au coeur. Merci à Marcel Légaut et à de nombreux autres dont je ne puis citer le nom.

JÉSUS CHRIST À BESOIN DE PROPHÉTES : DE HÉRAUTS, DE PORTE VOIX .

LIBRES DE TOUTE ATTACHE CONFESSIONNELLE .

ROULANT POUR LE PERE, LE FILS, L'ESPRIT SAINT.et l'ensemble des humains,

GRATUITEMENT. 


L'Eglise catholique a-t-elle changée ?

Bruno Chenu,assomptionniste,co-président du Groupe des Dombes

© La Croix du samedi 30 et dimanche 31 octobre 1999 3-5 rue Bayard75393 Paris Cedex 8 Tel : 01 44 35 60 60

Il n'y a rien de plus terrible, dans le dialogue entre catholiques et protestants, que les stéréotypes séculaires que l'on se sert aimablement pour bien prouver que l'on a raison d'être ce que l'on est et, surtout, de ne pas chercher une nouvelle relation à l'autre. A tour de rôle, on se lance des accusations de « papôlatrie » ou de « libre examen ». Parmi les images que les protestants se font des catholiques, il y a celle d'une Église Romaine qui n'aurait pas réellement changé depuis le XVIè siècle et qui cacherait derrière un discours « fraternel », des convictions qui demeurent inacceptables au regard du « pur Évangile ».

 Que le discours catholique ait évolué, il suffit de juxtaposer deux textes concernant justement la démarche oecuménique. En 1949, il y a juste cinquante ans, le Saint-Office publiait une isntruction sur le « Mouvement oecuménique » qui se situait pleinement dans la perspective du « retour » des « dissidents » à « l'unique Église du Christ ». Elle demandait d'écarter l'opinion erronée selon laquelle « l'Eglise catholique peut être perfectionnée par les autres Eglises ». Or, que lisons-nous dans la première encyclique de l'histoire catholique sur l'oecuménisme, Ut unum sint (1985) ? « J'écoute, écrit Jean-Paul II, la requête qui m'est adressée de trouver une forme d'exercice de la primauté ouverte à une situation nouvelle » (n° 95). Et le Pape demande l'aide des responsables et des théologiens des autres Eglises « pour instaurer sur ce sujet un dialogue fraternel et patient » (n° 96). N'est-ce pas la recherche d'un « perfectionnement » ?

Au-delà du changement de problématique, les protestants sont peut-être à se rendre compte que cela même qui leur hérisse le poil est ce qui garantit l'évolution du catholicisme, à savoir le sens de l'Eglise. Le catholique a un attachement filial à l'Eglise, une sorte de confiance spontanée à l'Eglise, et le protestent aimerait que cette relation soit plus immédiatement critique, plus distancée. Mais ce positionnement de

l'Eglise, au carrefour de tous les actes de foi, est aussi ce qui permet au catholique individuel de ne jamais surestimer ses opinions personnelles, de s'intégrer à un ensemble plus large, à une expérience séculaire. Et l'histoire d'un corps comme l'Eglise ne procède pas par ruptures,mais par glissements, par déplacements. Les francs-tireurs se sentent obligés au souci de ceux qui sont derrière. Car pour cette Église, la communion visible est un élément non négligeable du témoignage de l'Evangile.

Dans cette même logique, où la cohérence du corps dit quelque chose de la vérité de l'Evangile, la parole d'Yves Congar (en 1947 !) est toujours éclairante : « L'Eglise catholique aime éprouver les choses avant de les approuver. » On peut légitimement estimer que les évolutions souhaitées, qu'elles soient théologiques, éthiques ou oecuméniques, tardent, rencontrent des blocages inadmissibles, du fait notamment d'une valorisation excessive de la dimension personnelle de l'autorité.

Mais, s'il a fallu trente ans de travail plus ou moins souterrain et à contre-courant pour que Vatican II ait lieu et soit ce qu'il a été, on peut imaginer sans peine que seul un investissement de longue haleine, nourri de foi et d'intelligence, stimulé par un vrai dialogue avec les autres, permettrait à l'Eglise catholique de franchir une nouvelle étape. Nul catholique ne doute que des positions changeraint sur tel ou tel point, car il sait que son Église a plutôt une conception évolutive de l'histoire, même si l'opération prend du temps. Le catholique d'aujourd'hui a, dans ses gênes, ce mélange d'optimisme et de patience, mêmes 'il s'en défend.

Au seuil du nouveau siècle, catholiques et protestants auraient intérêt à relire les propos du pasteur Tommy Fallot à son ami l'abbé Rirot, vicaire général d'Alby, en 1894 : « Le jour où les protestants comprendront tout ce qu'ils peuvent acquérir au contact des catholiques, le jour où les catholiques(...) comprendront que le protestantisme est autre chose qu'une négation de la foi catholique, ce jour-là, les coeurs chercheront les coeurs, et les anges se prépareront à entonner l'hymne de la pacification dans la charité et la vérité reconquise. »

 

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