Interpellations

 

 

3111 définitions, questions :E. Savajol

3112 Eglise lève-toi ! E. Savajol

3113 ne fais-tu pas barrage à l'Esprit Saint ? André Spurgeon

3114 les indulgences!: E. Savajol

3115 au cardinal Ratzinger... E. Savajol

3116 les églises n'ont-elles pas parfois un comportement de secte? E savajol

3117 aux clercs G. Siguier

3118 du gouvernement dans l'église : J.F. Doran

3119_legaut.html extraits

3120 trahison des clercs : G. Siguier

3121 l'oecuménisme est dépassé !: G. Siguier

3122 aux pasteurs protestants: G.Siguier

3123 à mon curé : G. Siguier

3124 marie mère de Jésus Christ dans les jours de sa chair. E. Savajol.

3125 évangéliser l'église !

3126 Mariage indissolubilite, nullite Ed.Savajol

3127 Credos !

3130 dogme_edmond.htm Ed .Svajol

3131 dogmes-siguier.htm G. Siguier

3132 transsubstantiation.htm G. Siguier

3133 misères cathos:pouvoirs

3134-repas diviseur

3135 chretiens libres

3136-acosta -reformes

3137 -derive vers la religion

3138-pain-eucharistie.htmClaire-Marie

3139_oser-transgresser

3140-geffre-claude

3141-dupuis-jacques

3142-sobrino-jon

3144-comblin-jose.htm  Eglise et Pouvoir

3145- kung-aux-eveques

/3146-dirigeants-myre.htm

3147-vaticanII-comblin.htm

3150-lefebvre-au-pape

 

 la trahison des clercs

ou le cléricalisme contre Jésus : Georges Siguier (pasteur)

"Vous êtes tous frères car un seul est votre père...Honnis soient donc les scribes et les pharisiens!"

(évangile de Matthieu 23 1à12 )


Nous sommes tous des laïques .

 Ne réagissons pas trop vite contre une telle affirmation! Même si, depuis notre enfance, nous jugeons normale et évidente la distinction entre "laïques" et "clercs".

Dans l'Église , bien sur!

En pratique, protestants et catholiques sont d'accord pour faire une différence essentielle entre les" laïcs "et les "pasteurs". Même si la théorie dit que nous sommes tous" laïques"!!!

Qu'en est il dans la pensée des évangélistes et des apôtres? Dans l'enseignement de Jésus :

Je voudrais tranquillement attester que , pour le Maître et ses premiers témoins, la distinction entre un "clergé" et des "laïques" à l'intérieur de l'Église, est une très grave faute.

Jésus, Lui a été et à agi en sens inverse des "scribes" et des "pharisiens".

Lui a été aux antipodes de cette "hypocrisie": ( évangile de Matthieu chapitré 23 )

Bien parler mais agir mal, tricher, donner le change et se duper soi même, inconséquence et double langage, impureté qui fait cohabiter le oui et le non, "rabbinat indigne"!

Lui a été le contraire de ces "autorités religieuses"

Qui, tout en se disant "ministres" exercent un pouvoir, une domination et par conséquent une oppression. Plus ou moins tyrannique et autoritaire, le clerc, en fait,"lie des fardeaux pesants sur le dos des autres" et se présente comme un patron, un chef, un" préfet", un propriétaire,voire un" souverain pontife" et un autocrate.

Lui , s'est refusé à être un "hiérarque", un échelon

d'une hiérarchie, ou le sommet d'une échelle de dignitaire politico-religieux.Il n'a pas joué au grand personnage et ne s'est pas voulu "haut placé".

Ni préséance, ni primauté ( pas même d'honneur!) ni priorité, ni notoriété, ni notabilité. Donc l'inverse de la vantardise et de la vanité qui cherchent à se "faire voir", l'inverse de l'ambition et de la carrière ecclésiastiques....la croix!

Il s'est voulu "domestique" pour être et rester un vrai "frère "pour nous. Il est resté laïque, en bas de la hiérarchie.

Lui n'a pas été et n'est pas actuellement un "rabbin pour lui même", pour soi, autonome,

se faisant servir et entretenir avec des honoraires mais "devant Dieu" "pour le Père seul", simple serviteur de Dieu, pauvre et souffrant, martyr. Venu non pour être servi mais pour servir!

Voilà pourquoi

Lui, à l'inverse des "scribes" et des "pharisiens", en contraste et en opposition aux "chefs du peuple et grands prêtres" haï et mis à mort par les sadducéens, hérodiens, zélotes et pouvoirs politico-militaires juifs et païens

il n'a pas été dans l'aveuglement des guides spirituels, aveuglés et aveuglant les autres qui les suivent et leur font confiance. Au lieu d'agir dans l'inconscience et dans les ténèbres, égarant et divisant le peuple du Seigneur,

lui a été et est la lumière du monde et le roi d'Israël.


J.P. AUDIT

Les deux modèles sociaux

(le prêtre et le docteur de la loi ) étaient extrêmement prestigieux dans le judaïsme palestinien de l'époque. L'appropriation de ces deux modèles se faisait, dans le premier cas par l'ascendance lévitique, et dans le second, avant tout par la fréquentation des maîtres de la tradition pharisienne.

Appartenir aux deux à la fois revenait à doubler l'effet de prestige et la" présence" "sociale, grâce à ces "titres reconnus": Autorité reconnue et pouvoir établi

Or Jésus n'était pas prêtre.

Il était à peu près ce que nous appellerions aujourd'hui un "laïc". A notre insu, nous sacerdotalisons aujourd'hui son projet et ses démarches. Alors qu'en fait son action n'a pas été un "ministère "au sens que l'histoire religieuse a donné à ce terme mais une "action publique " (civile ! laïque) ,un "faire " et un "dire" (luc 24 19 ); "Ministrare" traduit le grec "diakonein",non pas "hierateuein": Il s'agit du service domestique, notamment des tables. Il a vécue sa mission comme double "diaconie "de Dieu et des siens.

De même Jésus n'avait pas fréquenté les écoles de "légistes": A l'écart du sacerdoce lévitique par sa naissance. Jésus n'avait pas fréquenté non plus les grandes écoles des maîtres de la loi... Il n'enseignait pas comme les scribes (Matthieu 7 29 ) "mais avec autorité" Cela signifiait sans doute, au premier abord, que Jésus paraissait tirer son enseignement de son propre fonds, et que, au surplus, il avait quelque chose à dire...D'ou son étonnante liberté de mouvement!!

Mais le plus important est ceci: non seulement Jésus n'était pas "prêtre et scribe" par sa condition sociale, culturelle et religieuse mais aussi et surtout, il n'a pas voulu être cela pour accomplir sa mission. Ce qu'il a choisi d'être pour son service de Dieu, ce fût d'abord d'être un "héraut" (kerux, prophète proclamant un "kérygme" ) puis un" instructeur" ( maître formateur de disciples) un "didascalé". C'est le modèle des prophètes anciens qu'il choisissait.

La raison profonde de ce choix ( pour son propre service comme ensuite pour ses serviteurs dans ses "églises" ) n'est elle pas à préciser ainsi:

La fonction et l'état de prêtre ( médiateur incontournable entre Dieu et son peuple) de même que la fonction et l'état de scribe ( patenté, officiel, diplômé et intermédiaire théologique inévitable impliquent une position hiérarchique et une supériorité sur des inférieurs, donc une relation de domination, de pouvoir et de force. Ce qui est contradictoire avec l'égalité, la fraternité et la liberté dans l'Église du Père.


Tous vous êtes frères

"Un seul est votre Père un seul est votre maître...donc tous vous êtes frères !!

Qu'il n 'y ait donc pas parmi vous des "scribes et pharisiens", des "prêtres et docteurs de la Tora" (Matthieu 23 1à12 et 20 25 -28)

Jésus disait cela "aux gens, en même temps qu'à ses disciples".(Mat 23 1) Non seulement pour rappeler à tous les fils d'Israël qu'ils sont tous frères du fait qu'ils sont tous "enfants de Dieu" (Mat 23 9), mais aussi pour proclamer solennellement que le clergé et la hiérarchie religieuse d'Israël étouffent cette fraternité en se substituant au seul et unique maître, le Messie Jésus qu'ils refusent et condamnent.

"Ils aiment avoir la priorité aux places dans les dîners et la préséance aux sièges dans les synagogues, et recevoir des courbettes sur les places publiques, et s'entendre appeler par les gens "Maître".

"Maître " ! en hébreu "rabbi", en latin "magister", au sens fort de "grand professeur hautement qualifié et diplômé", un peu comme lorsqu'on donne du maître à un notaire ou à un chef d'orchestre célèbre. Jésus décrit la cruelle vérité de ces relations hiérarchiques ou certains sont en haut et au dessus des autres, avec primauté, priorités, préséances, prééminences, trônes et c...

C'est la règle des relations sociales et politiques en ce monde, au milieu des "païens", c'est à dire des humains qui sont étrangers à l'alliance du Roi d'Israël avec son peuple. C'est la loi et c'est le régime qui président à l'histoire du "siècle présent". Même si vous voyez ces grands se nommer entre eux "frères", même si vous les voyez se donner le baiser de paix, ne vous y trompez pas: ces gens haut placés sont forcément dominateurs et font inévitablement subir à ceux sont "en bas" le poids de leur pouvoir oppressif et pour le moins intimidant.

De telles relations ne permettent pas la "fraternité, c'est à dire la communion d'amour entre frères et soeurs. C'est aussi ce que dit Jésus, selon (Marc 11 42. )

"Vous le savez, chez les païens ( les étrangers à Israël ) ceux qu'on regarde comme des chefs les tiennent soumis à leur pouvoir, et leurs grands sous leur domination. Il n'en est pas ainsi chez vous..."

Ici le Seigneur ne dit pas : "Il ne doit pas en être ainsi parmi vous, dans ma communauté. Il dit exactement: "Il n'en est pas ainsi parmi vous, dans mon Église,dans ma famille,la famille de notre Père"...Jésus n'indique pas un idéal moral à essayer d'atteindre. La différence radicale entre les serviteurs ( ministres dans l'assemblée et ministres inter- assemblées) est donc ici clairement établie:

en "régime "ecclésial normal et saint, il ne saurait exister de hiérarchies, c'est à dire de "pouvoirs" hiérarchisés à la façon des "pouvoirs "de ce monde. Qu'il s'agisse des pouvoirs "politiques" de dirigeants siégeant " au dessus" et "sur" des inférieurs,

ou qu'il s'agisse de pouvoirs "religieux" de dirigeants théologiques siégeant "dans la chaire de Moïse"(23 2 ) en "supérieurs" investis d'un "magistère", dans les deux cas cette prétention cléricale à un rôle de " médiateurs" et "d'incontournables intermédiaires" est un abus et une infidélité au Christ et à son Père, le Seigneur notre Dieu.

Pour restaurer dans l'Église, à tous les niveaux (local et mondial) , et la vraie égalité entre tous et la vraie liberté spirituelle de chacun et la vraie pratique de la fraternité d'amour "en Christ" et par l'Esprit Saint, il est indispensable de lutter contre le "cléricalisme" sous toutes ses formes, et notamment contre tous les systèmes "hiérarchiques" des ministères ecclésiaux. "Le cléricalisme voilà l'ennemi!"(L. Gambetta). Afin que nous vivions tous en frères dans l'église!

Mais il rappelle la loi qui régit, dans son église, les relations entre chrétiens, c'est à dire le régime de fraternité, d'égalité et de liberté que le Saint Esprit inspire et produit,là ou la vie en église est normale, saine et fidèle. "Il n'en est pas ainsi parmi vous".

Lorsque s'introduisent dans l'Église de Dieu des relations hiérarchiques, des rapports de forces, des primauté, des pouvoirs et des privilèges, alors l'Église est gravement malade. La sainte différence entre l'Église et le monde est détruite,la frontière entre les frères et les" autres"( les non croyants) est une "passoire", et la sanctification des ministères est à refaire.

Voilà pourquoi ici Jésus dit: "Mais vous ( mes disciples ) ne vous faites pas appeler "Maître" (rabbi, magister, savant ): car vous n'avez qu'un seul instructeur et tous, vous êtes des frères. Et n'appelez sur la terre personne votre "Père" car c'est au ciel que vous avez votre seul et unique Père. Et ne vous faites pas appeler du titre de guide ( doctrinal ) car votre guide à vous est exclusivement le Christ. Non le plus grand parmi vous sera votre serviteur (votre diacre, votre serviteur : non en titre mais en fait! )


Notre Père et les clercs

( Clergé catholique ou clergé protestant...) Georges Siguier, pasteur.

"Notre père "...... ( Matthieu 6 )

Il est à la fois le Père "des cieux," le Très Haut inaccessible et indicible, et le "voyant du secret" ( A.Chouraqui ) ,celui qui est là, dans le cellier et présent à notre "fort intérieur"; présence intime, incognito et cependant totale!

Dans l'assemblée ou ses enfants sont "en église", puisque le Père est là, il en résulte la complète égalité de tous: à cause de cette présence qui est sans barrière ni relais ni intermédiaire ni médiation,"vous êtes tous frères".

Donc égaux et libres, directement, personnellement et communautairement en union et communion avec le Père et entre vous.


Toute hiérarchie créant des relations de supériorité, de pouvoir et de force dans l'église locale et entre les églises locales est donc un abus de pouvoir et un obstacle à la libre relation d'amour entre les enfants de Dieu et entre chaque chrétien et son Père. Si sous pretexte de "ministère", certains frères sont érigés en" prêtres" , "chefs", ou détenteurs d'un "magistère", ils "fonctionnent" contre l'amour du Père!

La vie et le témoignage de l'Église sont profondément déformés par l'existence permanente de "clercs" ecclésiastiques dont les "magistères théologiques " et les pouvoirs ecclésiastiques " sont amalgamés avec les forces oppressives et aveuglantes d' "autorités" et de " logiques socio- politico-financières.

Cela attriste le Saint Esprit et contrarie Jésus, le chef de l'Église, en déformant gravement le visage du Père des cieux, devant les hommes.

Car le Christ seul est "Chef","Roi", "Maître". Et soit avant soit depuis sa résurrection, il ne se veut Chef qu'en étant serviteur, Roi qu'en étant " diacre" (serveur )," Docteur" qu'en étant simple porte parole du Père, simple "héraut" et "prophète" jugé fou et dangereux!

Nos clercs actuels ne seraient -ils pas, de par les fonctions et les préséances qui leur sont octroyées, l'équivalent en église des "scribes et des pharisiens" en Israël autrefois?

Et si c'est là, si souvent, notre malheur de ministres ordonnés et établis et le malheur des brebis divisées et opprimées, alors ne faut il pas encourager les frères et les soeurs à nous dire : "le cléricalisme, voilà l'ennemi!" (Léon Gambetta )

 

"J'exhorte donc les anciens qui sont parmi vous, moi qui suis un ancien avec eux et témoin des souffrances du Christ, moi qui ai part à la gloire qui va être révélée:

Paissez le troupeau de Dieu qui vous est confié, non par contrainte mais de bon gré, selon Dieu; non par cupidité mais par dévouement

N'exercez pas de pouvoir dominateur sur ceux qui vous sont échus en partage, mais soyez les modèles du troupeau.

Et quand paraîtra le Souverain berger, vous recevrez la couronne de gloire qui ne flétrit pas ."  ( 1 Pierre 5 .1 à 4 )

 

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