Interpellations

  3111 définitions, questions :E. Savajol

3112 Eglise lève-toi ! E. Savajol

3113 ne fais-tu pas barrage à l'Esprit Saint ? André Spurgeon

3114 les indulgences!: E. Savajol

3115 au cardinal Ratzinger... E. Savajol

3116 les églises n'ont-elles pas parfois un comportement de secte? E savajol

3117 aux clercs G. Siguier

3118 du gouvernement dans l'église : J.F. Doran

3119_legaut.html extraits

3120 trahison des clercs : G. Siguier

3121 l'oecuménisme est dépassé !: G. Siguier

3122 aux pasteurs protestants: G.Siguier

3123 à mon curé : G. Siguier

3124 marie mère de Jésus Christ dans les jours de sa chair. E. Savajol.

3125 évangéliser l'église !

3126 Mariage indissolubilite, nullite Ed.Savajol

3127 Credos !

3130 dogme_edmond.htm Ed .Svajol

3131 dogmes-siguier.htm G. Siguier

3132 transsubstantiation.htm G. Siguier

3133 misères cathos:pouvoirs

3134-repas diviseur

3135 chretiens libres

3136-acosta -reformes

3137 -derive vers la religion

3138-pain-eucharistie.htmClaire-Marie

3139_oser-transgresser

3140-geffre-claude

3141-dupuis-jacques

3142-sobrino-jon

3144-comblin-jose.htm  Eglise et Pouvoir

3145- kung-aux-eveques

/3146-dirigeants-myre.htm

3147-vaticanII-comblin.htm

3150-lefebvre-au-pape


 
Lettre ouverte aux pasteurs protestants.

( Georges Siguier Pasteur )

( Contre la fragmentation en "églises " de l'Église indivise de Jésus)


De Grâce!

Je n'ai rien contre les pasteurs protestants: J'ai été l'un d'eux pendant 30 ans; j'ai revêtu moi aussi, longtemps, la robe pastorale; et ceux qui sont photographiés à l'assemblée du désert cévenol sont de chers amis et des frères profondément fidèles au service du maître, et plusieurs ont disparu ces dernières années...

C'est pourquoi c'est à moi même aussi que j'écris cette "lettre ouverte", à moi que l'on persiste à appeler "monsieur le pasteur" et qui,en fait, continue d'accomplir un service qui est à la fois de nature "pastorale" et de style protestant... tout en étant "oecuménique". S'il y a des griefs dans les pages qui suivent, il faut que je me les adresse à moi même!

En effet, c'est un grave reproche théologique que je voudrais exprimer ici: nous autres, pasteurs responsables d'églises issues du courant "protestant" ou "évangélique", mettons en oeuvre une pastorale fondée sur une grave erreur ecclésiologique. Cette erreur (et ce péché ) consiste à diviser, désunir, démembrer et fragmenter l'église locale de Dieu... du fait même de notre fonction ecclésiastique, par le fait même que chacun de nous est serviteur mandaté par une "dénomination". Comment être délivré?

Entrer dans une nouvelle vision de l'église réelle (" Viens je te montrerai l'épouse..". Apocalypse 21. 9 ), s'engager dans une nouvelle pratique personnelle de l'unité ecclésiale locale ( indépendamment de notre fonction ou "cahier des charges"), accepter d'être de bons bergers pour les frères et les confrères catholiques, pentecôtistes, libristes, salutistes, réformés et c..; ( que le Seigneur me donne à aimer et à servir dans l'agglomération où je vis ), ne serait-ce pas là le début de la "métanoïa "( conversion) pastorale?

Ceux-là précisément ( ceux et celles qui ne sont pas de mon "enclos", de mon "bord" ou de mon "clan" ),ceux là vont m'y aider, c'est sur. Et même ( par définition! ), je ne pourrai pas cesser d'être porteur de séparations ou même force de fragmentation (certains parmi nous, évangéliques, sont de vraies "bombes" à fragmenter... l'église de Jésus!! ) sans bénéficier de l'amitié, de la prière et des lumières de mes "confrères bergers" qui relèvent d'autres "Églises" (sic) que de la "mienne" (re-sic!) Que l'Esprit de sainteté et de vérité nous soit redonné et renouvelé pour cela!

Bien sur, à mes amis prêtres catholiques j'offre aussi ces pages . Avec humour: pour les "dédommager "de ma "lettre ouverte à mon curé"!


Oui, il faut être contre!

Le lecteur est probablement surpris par ce "contre" qui précise le sujet traité dans cette "lettre aux pasteurs protestants": contre la division de l'église locale. Il verra cependant que je ne suis nullement contre les pasteurs eux mêmes mais contre leur responsabilité dans l'état de division de l'église, à l'endroit et au moment où s'exercent leur ministère.

En effet si, en chaque localité, la communauté des fidèles du Christ est démembrée et fractionnée en plusieurs" enclos "ecclésiastiques, de façon répétitive et instituée, ce n'est pas une fatalité, ce n'est pas une situation dans laquelle nos ministères pastoraux ne seraient pas impliqués. Non en vérité, nous sommes, nous les pasteurs, les premiers responsables de cette division. Puisque division il y a, c'est qu'il y a des "diviseurs". Et ces agents de division, ces forces séparatrices qui "séparent ce que Dieu a uni", ce sont nos ministères.

En quoi exactement, pourquoi et comment divisons-nous l'église tout en la construisant, c'est bien cela qu'il faut tirer au clair.


Quiproquo sur l'Église.

Le malentendu sur l'Église qu'il faut lever sans cesse, en répétant continuellement la même chose, c'est ceci:

Là où nous parlons d'Église locale en pensant à notre groupement ecclésial particulier et confessionnel tel que nous l'organisons localement, le Seigneur de l'Église, lui, ne veut connaître, ne veut voir, ne veut rassembler et ne veut aimer que son groupement à lui, l'Église une et unique que son Esprit fait vivre.

Au sens de sa parole et de son oeuvre, l'Église locale de Jésus n'est autre que l'assemblée locale qui unit tous ses disciples et rien que ses disciples, en cette localité.


Je constate avec reconnaissance que le Seigneur des Pasteurs m'utilise encore................ Je reste un des vôtres.....................................

J'aurais pu intituler ces quelques pages: "la pastorale des pasteurs" car leur objet est double. D'une part je voudrais partager avec vous l'interrogation théologique et biblique qui remet en cause la position ecclésiologique qui nous est commune ( malgré nos divergences affichées). D'autre part je voudrais partager avec vous la pratique pastorale nouvelle qu'à quelque uns nous expérimentons à Mazamet, depuis plusieurs années, et qui consiste essentiellement à réunir régulièrement à la table du Seigneur des fidèles de diverses Églises de la ville.

Veillez, frères, accueillir avec bienveillance ce double souci et lisez sans prévention ni préjugé ce qui suit. N'ajoutez pas encore vos rejets à ces refus irrationnels et déraisonnables qui ont déjà ouvert des blessures lorsqu'on m'a souvent répété "Tu te mèles de ce que tu ne connais pas. Tu poursuis des buts intéressés et tes motivations sont sectaires: tu veux faire une super église ...et ta propre église!" Tu gène le dialogue oecuménique et tu entraves la marche des églises vers l'unité! et c....

Non, chers amis, tout cela nous regarde tous et nous concerne tous, terriblement! car nous avons tous un seul chef, le Seigneur. Et nous n'avons pas à "appartenir" à nos églises, ni à "prêcher pour sa paroisse"!

Parlons donc, en premier lieu, de ce que nous appelons l'"écclésiologie", dans notre jargon de théologiens. Pensons-y "en vérité ", c'est à dire sans en rester à ce que disent les textes officiels de nos Églises mais en regardant de près notre propre doctrine sur l'Église et nos propres conceptions de notre "ministère pastoral".

En effet, c'est notre comportement pastoral et notre conduite pratique qui expriment l'idée que notre coeur se fait de l'Église et l'idée que notre tête se fait du "Berger" de l'Église. Mais inversement, il faut dire que notre "théologie pratique" personnelle est le produit de l'enseignement sur l'Église qui nous a été inculqué par nos maître à penser et nos bergers dans nos écoles, facultés ou instituts.

Or les expériences faites sur place, à la base, depuis quelques années, nous ont une fois de plus ( depuis plus d'un demi siècle! ) prouvé que les pasteurs protestants font preuve d'un tel "cléricalisme," d'un tel "confessionnalisme", d'un tel "esprit de clocher", d'une telle suffisance "ecclésiastique ", et souvent d'un tel "autoritarisme" qu'ils n'ont rien à envier à leurs collègues catholiques quant à l'art pastoral de cloisonner injustement l'unique troupeau du seul Berger...tout en se laissant élever eux mêmes sur un piédestal.

Serait-ce que nous manquons de zèle spirituel, nous les pasteurs protestants? Serait-ce que nous n'avons pas de foi, ni de consécration à Dieu,ni d'humilité personnelle? Serait-ce que nous manquons de savoir biblique ou de connaissance doctrinale?Serait-ce que le savoir faire pastoral ou la compétence nous font défaut? Serait-ce que nous ne sommes que des "fonctionnaires de Dieu", mercenaires professionnels stipendiés?

Assurément pas! Nous le savons bien, n'est ce pas et en dépit de notre splendide isolement derrière les murs de nos petites églises, nous nous aidons sans cesse mutuellement, nous nous enrichissons et nous nous encourageons réciproquement, solidaires et unis dans le Saint Esprit pour un ministère pastoral si difficile que chacun de nous gémit chaque jour:" Qui est suffisant pour ces choses!"

Alors, quelle est la raison profonde ( théologique!) de ce "malheur" qui semble nous condamner à ne pas bâtir l'Église de Dieu sans la diviser,et à ne pas être pasteur dans l'unique Église locale de Jésus sans être cantonné dans une " dénomination" ecclésiastique locale?Quel est le motif spirituel (ecclésiologique!) qui nous oblige, par "cahier des charges" imposé, à porter deux " casquettes" forcément impossibles à porter en même temps: la charge de faire aimer Jésus et tout son "corps" tel que Jésus le crée et l'aime, et la fonction de gestionnaire et d'organisateur d'une société religieuse et cultuelle particulière?

Non, ce n'est pas notre propre personne qui est à" juger" ou à "mettre en examen" mais c'est la théologie et l'ecclésiologie de notre propre église dénominationnelle qui est à remettre en examen critique, devant le tribunal de notre propre conscience éclairée par l'Esprit Saint. A moins que nous aussi,les protestants et les évangéliques, nous ne sacralisions "notre Église, nous ne "divinisions" notre propre clan spirituel, comme le font, depuis plus longtemps que nous, les théologiens et les bergers de ce que l'historien des religions classe sous le titre de "catholicisme"! Quelle est donc l'hérésie ( voire l'apostasie ) qui se cache derrière nos ecclésiologies respectives, je veux dire au coeur même de nos constitutions d'Eglises, de nos déclarations de foi, de nos disciplines et pratiques héritées de nos pères ( ou improvisées depuis quelques années!)?

Et si c'était le fait même que nous appelons "Église" une entité religieuse et un organisme ecclésiastique de dimension nationale ou internationale qui s'affirme en face de ( et séparé de ) une quantité d'organisations analogues fondées sur la même prétention?

Et si c'était, par conséquent, le fait même que , dans chaque localité où nous groupons "nos" églises respectives, nous osons appeler "Église locale" une fraction du peuple de Dieu que nous transformons en "succursale" en " filiale" d'une société religieuse nationale ou internationale dont chacun de nous est le gérant et le fondé de pouvoir?

J'ai mis des décennies, pour ma part, à comprendre clairement que "l'Église Réformée de France", par exemple, en définissant ses paroisses comme "Églises locales" ( en face des autres "Églises locales" analogues ) prouvait que son existence même se fondait sur un principe séparateur, diviseur, sectaire (osons le mot ) et vouait du même coup ses pasteurs à ne pas être aussi pasteurs des salutistes, des libristes, des pentecôtistes, des baptistes, des darbystes..et des catholiques ou des orthodoxes ou des anglicans!!

Et si, par conséquent, notre division inqualifiable en ce qui concerne le Repas du Seigneur ,ici, localement et en permanence, était notre commune désobéissance à la pastorale que notre Seigneur nous prescrit? Infidélité pastorale, ecclésiale, théologique, en dépit de nos justifications bibliques ( sic !) séculaires!

Et si, au fond, l'héritage de nos réformateurs ( ceux du 16° siècle et ceux des siècles récents) était une lourde tare héréditaire au plan de la compréhension de l'Église et des ministères pastoraux qui la servent?!

Et si c'était cela qu'il fallait réformer aujourd'hui, dans notre ville, sans remettre à plus tard, sans se préoccuper du prochain "poste pastoral" où je serai nommé ou muté, sans prier pour que Dieu fasse à ma place le travail d'unité et de remembrement du corps du Christ malade, ce travail qu'il me demande à moi de faire? Et si la principale souffrance actuelle du souverain Pasteur était que ses "bergers", dans cette ville, se permettent de ne pas être unis entre eux par la communion fraternelle dont ils ont vocation d'être ensemble les modèles, pour le bien de toute l'Église locale, de tout le troupeau local des brebis.

Car les brebis souffrent terriblement de ce cloisonnement, de cette fragmentation et de cet émiettement que nous leur imposons. Oui nous! car la division entre chrétiens ne tombe pas du ciel comme une fatalité qui serait imposée! Il y a bien des gens qui l'entretiennent et la pratiquent...;

Et si la "métanoïa", si la repentance à laquelle chaque dénomination protestante est appelée par l'Esprit Saint, si cette réforme et ce réveil commençaient par nous, les dirigeants des dénominations de toute couleur, réformés, anglicans,évangéliques,protestants, pentecôtistes..et charismatiques?

Et si ? Et si ?

Simples questions, simples hypothèses...........................

Suit, dans le texte original, l'historique et la pratique du partage du pain et du vin à la même table à

 

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