Interpellations

  3111 définitions, questions :E. Savajol

3112 Eglise lève-toi ! E. Savajol

3113 ne fais-tu pas barrage à l'Esprit Saint ? André Spurgeon

3114 les indulgences!: E. Savajol

3115 au cardinal Ratzinger... E. Savajol

3116 les églises n'ont-elles pas parfois un comportement de secte? E savajol

3117 aux clercs G. Siguier

3118 du gouvernement dans l'église : J.F. Doran

3119_legaut.html extraits

3120 trahison des clercs : G. Siguier

3121 l'oecuménisme est dépassé !: G. Siguier

3122 aux pasteurs protestants: G.Siguier

3123 à mon curé : G. Siguier

3124 marie mère de Jésus Christ dans les jours de sa chair. E. Savajol.

3125 évangéliser l'église !

3126 Mariage indissolubilite, nullite Ed.Savajol

3127 Credos !

3130 dogme_edmond.htm Ed .Svajol

3131 dogmes-siguier.htm G. Siguier

3132 transsubstantiation.htm G. Siguier

3133 misères cathos:pouvoirs

3134-repas diviseur

3135 chretiens libres

3136-acosta -reformes

3137 -derive vers la religion

3138-pain-eucharistie.htmClaire-Marie

3139_oser-transgresser

3140-geffre-claude

3141-dupuis-jacques

3142-sobrino-jon

3144-comblin-jose.htm  Eglise et Pouvoir

3145- kung-aux-eveques

/3146-dirigeants-myre.htm

3147-vaticanII-comblin.htm

3150-lefebvre-au-pape

 
Lettre ouverte à mon curé.

contre sa conduite à la table du Seigneur.

(Georges Seguier pasteur )


"A Antioche je me suis opposé à Pierre en public, parce qu'il était dans l'erreur....Devant tout le monde j'ai reproché à Pierre son double langage, contraire à la vérité de l'évangile."

( Galates 2 11à 14 )

" Le silence devient péché lorsqu'il prend la place de la protestation?"

( Abraham Lincoln)

Tu es prêtre. Tu es donc mon confrère dans le service de l'Evangile et dans le service du Repas où notre Maître se donne aux siens, avec tout son coeur. Nous sommes donc non seulement frères par notre commune appartenance à Jésus mais confrères à son service comme "desservants" et "serveurs" à sa table, là où il se rend spécialement présent. Nous sommes donc ensemble responsables du bien de nos frères, responsables devant notre seul chef. S'il n'y avait pas entre nous deux cette unité de communion et de ministère, crois moi, je ne t'aurais pas écrit cette lettre! Je t'aurais laissé suivre ton vieux chemin de prêtre et j'aurais tranquillement poursuivi mon vieux chemin de pasteur protestant... sans problèmes!

Sans problèmes!.. sauf le problème l'énorme que nous posons à Jésus, toi et moi, le grave problème que nous lui posons lorsque nous présidons et servons son repas à nos frères. Et là, c'est au coeur de notre ministère que nous déplaisons à notre maître, dans la façon dont nous nous conduisons à son repas. Et très précisément dans la façon dont nous refusons aux uns ce pain de Dieu que nous donnons aux autres. Cela ne va pas bien du tout, et c'est cela que nous devons cesser de faire afin de ne plus contrarier notre Seigneur.

C'était hier aprés midi, à quinze heurs, ici, dans l'Eglise de ta paroisse. La situation et les circonstances étaient à la foi étranges et providentielles: une eucharistie "de circonstance", programmée pour marquer l'anniversaire de mariage d'une chère amie catholique qui séparée de son mari, tient à reprendre chaque année son engagement d'épouse sous la protection de "notre Dame". C'est à cette réunion que j'étais invité, avec trois autres non-catholiques et une dizaine de catholiques, à cause du fort et très ancien lien de communion et d'unité en Christ. Depuis 20 ans en effet, par le "réveil charismatique", c'est le St Esprit qui nous a mis ensemble,"catholiques et protestants" pour une vie en retrouvailles et pour la pratique d'une unité spirituelle pleine d'affection réciproque.........

Quand tu nous a accueillis avec ton chaleureux sourire, tu nous as dit ,sans sourciller, ton plaisir devant cette réunion oecuménique et... Puis tu as présidé et servi le repas du Seigneur en nous associant aux lectures.....Lorsque tu as servi le repas de Jésus, afin de lui garder soigneusement son caractère catholique romain, tu as pris soin d'en priver tes frères et soeurs non-catholiques qui en avaient envie et besoin!..........

C'est cela qui déplaît au Seigneur. C'est ce comportement pastoral qu'il te demande de changer dorénavant. C'est à de tels actes d'exclusion et d'excommunication qu'il te demande de renoncer. Car à l'instant précis où toi , tu ne veux pas nous donner le pain et la coupe de Jésus, à cet instant là Lui veut nous les donner, Lui qui est présent, Lui qui préside, Lui qui se donne à toute sa communauté! Et cela tu le sais très bien......... A la sortie de l'église, il a fallu que je me réchauffe en marchant d'un bon pas. Tant l'air était glacial et la gifle blessante ! et dures aussi la honte et la pitié éprouvées en pensant à mes frères tant catholiques que protestants. D'autant plus qu'ils sont tous des souffrants et des coeurs pauvres et droits.

Je suis allé jusqu' à la colline où s'élève la statue du Christ ( le Sacré Coeur ), au dessus du cimetière, à la lisière des bois. Devant moi s'étalait la ville. Et en ce 5 décembre, le crépuscule vite arrivé commençait déjà à recouvrir toute cette cité d'une brume grisâtre mais paisible et pacifiante: en l'absence de tout vent les fumées montaient verticalement, comme un encens. Et les lumières s'allumaient...

Alors, dans la prière murmurée "dans l'Esprit", m'est revenue cette demande utilisée parfois dans nos assemblées: " De même que maintenant la nuit ensevelit et recouvre toutes choses sous son voile, qu'ainsi, Seigneur, ton pardon couvre et recouvre tous nos péchés sous le voile de ta grâce". Tous nos péchés! et le péché de la désunion ecclésiale! et le péché des bergers de l'Eglise! Le tien et le mien! puisque ce n'est pas par hasard mais bien par notre faute qu'à ta Table, Seigneur, tes petits frères sont injustement séparés! Merci, Seigneur Jésus, puisque ( heureusement!) tu assumes et tu portes aussi notre commun péché de pasteurs coupables de discriminations, de double langage et de séductions séparatives! "

J'étais réchauffé et heureux, et très heureux d'être allé à cette eucharistie -là. Mais c'est alors.....

C'est alors que s'est imposée fortement à mon esprit la pensée suivante, comme si le Seigneur continuait le dialogue avec moi:" Votre péché n'est pas enseveli dans le tombeau pour vous permettre de le recommencer tout de suite? Votre péché de pasteurs n'est pas assumé par moi pour que vous le fassiez vivre et continuer. Oui, je te pardonne mais pour que vous y mettiez fin. Je l'assume, mais pas pour que vous le tolériez. Ne dites pas "la nuit tous les chats sont gris!",de manière à ne pas faire de différence entre le juste et l'injuste, entre ce qui plaît et ce qui déplaît. Et toi, tu n'as pas à consentir à l'injustice mais à lui résister. Tu n'as pas, par souci d'unité ecclésiastique, à chercher à plaire à tes collègues, mais tu as à me plaire à moi. Résiste donc à ton frère le prêtre catholique. Et résiste lui en face, droit au but, sans biaiser. Et résiste lui publiquement, pas en secret, puisque c'est en public qu'il jette la honte et le discrédit sur mon repas. Cette infidélité n'est pas sur toi en cette affaire: renvoie lui " le paquet " à lui, fais comme Paul a fait à l'égard de Pierre, à Antioche de Syrie, avec sévérité et avec amour."

Je n'aime pas beaucoup être aux prises avec ce genre "d'inspirations charismatiques" qui me poussent à une démarche difficile et qui me coûtent beaucoup, surtout vif à vis de confrères très consacrés au Seigneur. J'ai un peu appris à me méfier de moi même, de mon individualisme protestant, de ma rébellion naturelle contre l'autorité et le pouvoir... et du vieillissement de mes fonctions cérébrales.

Mais en même temps la thérapie psychiatrique me pousse à ne pas " m'identifier à l'agresseur" et m'encourage à ne pas refouler le cri d'indignation, à ne pas réprimer la protestation contre l'injustice criante et répétée. Aussi est il bon que je demande conseil à quelques frères. Je l'ai fait .

Mais finalement c'est l'Ecriture Sainte, c'est l'Evangile qui sont l'ultime recours et le critère de la fidélité aussi bien pour ce qu'il faut croire que pour ce qu'il faut faire. Aussi ai-je conclu que je devais me ranger à l'exemple de l'apôtre Paul et me soumettre à cette "tradition apostolique" en prenant à ton égard, cher ami prêtre, exactement la même attitude que l'attitude prise à l'égard de l'apôtre Pierre, à Antioche, lors du fameux incident que raconte la lettre de Paul aux Galates (2,11 à 21 )

"Lorsque Céphas (Pierre ) vint à Antioche, je me suis opposé à lui ouvertement car il s'était mis dans son tort. En effet, avant que soient arrivés des gens de l'entourage de Jacques ( des Judéo-chrétiens intégristes ) il prenait part au repas des païens ( des pagano-chrétiens ); mais, aprés leur arrivée, il se mit à se dérober et se tint à l'écart, par crainte des circoncis ( des juifs ). Et les autres juifs rentrèrent aussi dans son jeu, de sorte que Barnabas lui même fût entraîné dans leur duplicité. Mais quand je vis qu'ils ne marchaient pas droit selon la vérité de l'Evangile, je fis des reproches à Pierre devant tout le monde..."


Suivent les explications et les justifications théologiques qui reprennent tout ce que cette lettre aux Galates enseigne sur la vérité de l'Evangile et la liberté chrétienne conforme à l'Evangile. Tu connais cela aussi bien que moi.

Mais nous, serviteurs de l'Evangile, nous avons besoin les uns des autres pour nous dire mutuellement et publiquement en quoi nous tenons un "double langage" (dans notre conduite pastorale ) et en quoi nous dénaturons et falsifions l'Evangile ( spécialement sur les points où notre soumission au magistère de notre" église" particulière nous joue de mauvais tours).

Là où péche notre conduite pastorale personnelle c'est lorsque, à la Table du Seigneur, nous nous mettons en position de pouvoir et de force, lorsque nous y incarnons la suffisance et l'exclusivisme d'une "église, au détriment de ceux que Jésus accueille et que nous repoussons;

Lorsque nous divisons ainsi l'Eglise Une et brisons la communion entre ceux à qui Jésus a précisément donné son lien de communion, d'amour et de paix, lorsque nous blessons , du même coup, la conscience de nos frères ainsi séparés par notre façon de servir;

Lorsque, pour tenir notre rôle de "berger catholique" ou de "berger protestant" nous agissons en mauvais berger du Souverain Berger; lorsque l'obéissance à nos autorités ecclésiastiques nous sert d'alibi et d'excuse pour désobéir à notre maître.

Lorsque, en conséquence, nous sommes malheureux d'être constamment pris en flagrant délit de "double langage" par nos frères les plus petits que le Saint Esprit éclaire de sa vérité;

Lorsque nous savons ce que Jésus attend de nous et que ," par crainte" de nos frères "intégristes" et encore asservis, nous coupons la communion et brisons l'unité faite par Jésus Lui même.


"L'heure est venue où le Fils de l'Homme doit être glorifié" dans l'église assemblée pour le repas.. Pour cela la "métanoïa" ( la repentance effective) des serviteurs du Repas doit absolument avoir lieu.

Pour cela, cher ami, tu dois ( comme moi aussi je dois) apprendre à te placer non au dessus de la table , mais en dessous des convives,

apprendre à voir, reconnaître,discerner, admirer et servir les "petits" frères,

apprendre à recevoir d'eux et à les écouter, sans" jouer un rôle",

apprendre à être libre et à remettre en question les doctrines et les pratiques que nous avons reçues de nos pères,

apprendre de façon nouvelle comment Jésus lui-même voit l'Eglise, son unité, sa mission, son rôle, son avenir et son présent.

Oh! ne plus "catholiciser" l'eucharistie du Seigneur et ne plus "protestantiser" la cène sainte du Seigneur! Aprés 20 ans de Renouveau, c'est à ce rendez vous là que le Saint Esprit nous convoque, nous les "clercs".

Par cette" lettre ouverte "j'ai essayé de mener ce combat difficile, pour l'Eglise, pour nos confrères, pour toi, pour moi.

Les gens qui nous entourent, dans notre monde aimé de Dieu, ont soif de voir sur le visage des chrétiens autre chose que des façades intimidantes derrière lesquelles se cachent trop de "trompe l'oeil", trop de "faux semblants",trop de leurres et d'attrape nigauds, trop d'amalgames et de compromissions désastreuses, trop de savants dosages de "oui" et de "non", de vrai et de faux, de juste et d'injuste.

L'eucharistie est, au coeur de l'Evangile ce qui doit absolument nous unir tous dans le vrai témoignage de l'authenticité et de la clarté du Royaume qui arrive.

Or c'est toi, frère, qui fais l'eucharistie. Et c'est moi qui la fais avec toi, comme Paul et Pierre, inséparables, et tenus de le faire dans l'unité et la vérité. Celles de Jésus. En Jésus .

 

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