Interpellations

 

 

3111 définitions, questions :E. Savajol

3112 Eglise lève-toi ! E. Savajol

3113 ne fais-tu pas barrage à l'Esprit Saint ? André Spurgeon

3114 les indulgences!: E. Savajol

3115 au cardinal Ratzinger... E. Savajol

3116 les églises n'ont-elles pas parfois un comportement de secte? E savajol

3117 aux clercs G. Siguier

3118 du gouvernement dans l'église : J.F. Doran

3119_legaut.html extraits

3120 trahison des clercs : G. Siguier

3121 l'oecuménisme est dépassé !: G. Siguier

3122 aux pasteurs protestants: G.Siguier

3123 à mon curé : G. Siguier

3124 marie mère de Jésus Christ dans les jours de sa chair. E. Savajol.

3125 évangéliser l'église !

3126 Mariage indissolubilite, nullite Ed.Savajol

3127 Credos !

3130 dogme_edmond.htm Ed .Svajol

3131 dogmes-siguier.htm G. Siguier

3132 transsubstantiation.htm G. Siguier

3133 misères cathos:pouvoirs

3134-repas diviseur

3135 chretiens libres

3136-acosta -reformes

3137 -derive vers la religion

3138-pain-eucharistie.htmClaire-Marie

3139_oser-transgresser

3140-geffre-claude

3141-dupuis-jacques

3142-sobrino-jon

3144-comblin-jose.htm  Eglise et Pouvoir

3145- kung-aux-eveques

/3146-dirigeants-myre.htm

3147-vaticanII-comblin.htm

3150-lefebvre-au-pape

 
Censure

Ce que dit l'église catholique romaine:
 
Canon 752. "Il faut accorder non pas un assentiment de foi, mais une soumission religieuse de l'intelligence et de la volonté à une doctrine que le Pontife Suprème ou le collège des évêques énonce en matière de foi ou de moeurs, même s'ils n'ont pas l'intention de la proclamer par un acte décisif; les fidèles veilleront donc à éviter tout ce qui ne concorde pas avec cette doctrine."
 
Ce que dit Saint Paul

"C'est pour que nous restions libres que le Christ nous a libérés. Donc tenez bon et ne vous remettez pas sous le joug de l'esclavage" 

(Epître de Paul aux Galates, ch 5, v 1).

Le débat dans les églises ne peut avoir lieu qu'à l'extérieur, dans les chaumières, hors de l'institution.

Car la pensée est monolitique et ne vient que d'en haut. L'Esprit Saint n'habiterait que la hiérarchie... C'est une hérésie dénoncée en théorie mais vécue dans la vie pratique de l'église catholique romaine, elle n'est pas la seule à vivre ainsi. "Il appartient à l'évêque diocésain de gouverner l'église particulière qui lui est confiée avec pouvoir législatif,exécutif et judiciaire, selon le droit." ( canon n° 391 ) !

 


Notification de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi au P. Jacques Dupuis, s.j.

Théologie chrétienne des religions et pluralisme religieux 

Le P. Jacques Dupuis, jésuite, professeur à l'Université pontificale Grégorienne pendant de longues années, a écrit et publié, en 1997, un ouvrage intitulé : « Vers une théologie chrétienne du pluralisme religieux ».

Cette publication a suscité des interrogations et un débat entre l'auteur et la Congrégation pour la Doctrine de la Foi. Le but de cette Notification n'est pas d'« exprimer un jugement sur la pensée subjective de l'auteur ; elle se propose plutôt d'énoncer la doctrine de l'Église à propos de certains aspects des vérités doctrinales » concernant les points abordés dans le livre. Voici le texte de cette Notification (*) :

Préambule

Après un examen de l'oeuvre du P. Jacques Dupuis, s.j., Vers une théologie chrétienne du pluralisme religieux (Paris, Cerf, 1997), la Congrégation pour la Doctrine de la Foi a décidé d'en approfondir l'étude selon sa procédure ordinaire, telle qu'elle a été fixée par le chapitre III du Règlement pour l'examen des doctrines.

Il faut souligner tout d'abord que l'auteur propose dans ce livre une réflexion introductive à une théologie chrétienne du pluralisme religieux. Il ne s'agit pas simplement d'une théologie des religions, mais d'une théologie du pluralisme religieux, qui veut rechercher, à la lumière de la foi chrétienne, la signification que revêt la pluralité des traditions religieuses à l'intérieur du dessein de Dieu sur l'humanité. Conscient du caractère problématique de sa perspective, l'auteur lui-même ne se cache pas que les questions soulevées par son hypothèse pourraient être aussi nombreuses que les solutions qu'il propose.

À la suite de l'examen effectué et des résultats obtenus dans le dialogue avec l'auteur, tenant compte également des analyses et des avis exprimés par les Consulteurs sur les Réponses données par celui-ci lors de la Session Ordinaire du 30 juin 1999, les Éminents Pères ont reconnu sa tentative de rester dans les limites de l'orthodoxie, tout en s'efforçant de traiter des problématiques inexplorées jusqu'ici.

En même temps, tout en considérant la bonne disposition à fournir les éclaircissements jugés nécessaires manifestée dans ses réponses ainsi que sa volonté de rester fidèle à la doctrine de l'Église et à l'enseignement du Magistère, ils ont constaté que le livre contient de graves ambiguïtés et des difficultés sur des points doctrinaux importants qui peuvent conduire le lecteur à des opinions erronées ou dangereuses. Ces points concernent l'interprétation de la médiation salvifique unique et universelle de Jésus-Christ, l'unicité et la p lénitude de la Révélation dans le Christ, l'action salvifique de l'Esprit Saint, l'ordination de tous les hommes à l'Église, la valeur et la signification de la fonction salvifique des religions.

La Congrégation pour la Doctrine de la Foi, après avoir accompli la procédure ordinaire de l'examen dans toutes ses phases, a décidé de rédiger une Notification (1) dans le but de sauvegarder la doctrine de la foi catholique d'erreurs, d'ambiguïtés ou d'interprétations dangereuses.

Cette Notification, approuvée par le Saint Père durant l'audience du 24 novembre 2000, a été présentée au Père Jacques Dupuis et acceptée par lui. En signant ce texte, l'auteur s'est engagé à reconnaître les thèses énoncées et à s'en tenir à l'avenir, dans ses activités théologiques et ses publications aux contenus doctrinaux indiqués dans la Notification, dont le texte devra apparaître aussi dans les éventuelles réimpressions ou rééditions du livre en question ainsi que dans ses traductions.

La présente Notification n'entend pas exprimer un jugement sur la pensée subjective de l'auteur ; elle se propose plutôt d'énoncer la doctrine de l'Église à propos de certains aspects des vérités doctrinales énoncées ci-dessus. Elle voudrait, en même temps, réfuter les opinions erronées et dangereuses auxquelles le lecteur pourrait être conduit, indépendamment des intentions de l'auteur, en raison des formulations ambiguës et des explications insuffisantes de différents passages du livre. Elle voudrait offrir ainsi aux lecteurs catholiques un critère d'évaluation sûr et conforme à la doctrine de l'Église, pour éviter que la lecture de l'ouvrage n'induise de graves équivoques et malentendus.

I. À propos de la médiation salvifique unique et universelle de Jésus-Christ 1. Il faut croire fermement que Jésus-Christ, Fils de Dieu fait homme, crucifié et ressuscité, est le médiateur unique et universel du salut de toute l'humanité (2).2. Il faut aussi croire fermement que le Jésus de Nazareth, Fils de Marie et seul Sauveur du monde est le Fils et le Verbe du Père (3). En raison de l'unité du plan divin de salut, qui a son centre en Jésus-Christ, il faut tenir en outre que l'oeuvre salvifique du Verbe est accomplie dans et par Jésus-Christ, Fils incarné du Père, en tant que médiateur du salut de toute l'humanité (4). Il est donc contraire à la foi catholique non seulement d'affirmer une séparation entre le Verbe et Jésus ou une séparation entre l'action salvifique du Verbe et celle de Jésus, mais aussi de soutenir la thèse d'une action salvifique du Verbe comme tel, dans sa divinité, indépendamment de l'humanité du Verbe incarné (5).

II. À propos de l'unicité et de la plénitude de la révélation de Jésus-Christ 3. Il faut croire fermement que Jésus-Christ est le médiateur, l'accomplissement et la plénitude de la révélation (6). Il est donc contraire à la foi de l'Église de soutenir que la révélation par/en Jésus-Christ soit limitée, incomplète ou imparfaite. En outre, même si on ne possédera la pleine connaissance de la vérité divine qu'au jour de la venue glorieuse du Seigneur, la révélation historique de Jésus-Christ offre tout ce qui est nécessaire pour le salut de l'homme et n'a pas besoin d'être complétée par d'autres religions (7). 4. Il est conforme à la doctrine catholique d'affirmer que les semences de vérité et de bonté qui se trouvent dans les autres religions participent d'une certaine manière aux vérités contenues par/en Jésus-Christ (8). Par contre, considérer que ces éléments de vérité et de bonté, ou certains d'entre eux, ne dérivent pas ultimement de la médiation-source de Jésus-Christ, est une opinion erronée (9).

III. À propos de l'action salvifique universelle de l'Esprit Saint

5. La foi de l'Église enseigne que l'Esprit Saint, à l'oeuvre après la résurrection de Jésus-Christ, est encore l'Esprit du Christ envoyé par le Père qui opère de manière salvifique aussi bien dans les chrétiens que dans les non-chrétiens (10). Il est donc contraire à la foi catholique de considérer que l'action salvifique de l'Esprit Saint puisse s'étendre au-delà de l'unique économie salvifique universelle du Verbe incarné (11).

IV. À propos de l'ordination de tous les hommes à l'Église

6. Il faut croire fermement que l'Église est signe et instrument de salut pour tous les hommes (12). Il est contraire à la foi catholique de considérer les diverses religions du monde comme des voies complémentaires à l'Église pour ce qui est du salut (13).7. Selon la doctrine catholique, les adeptes des autres religions sont eux aussi ordonnés à l'Église et sont tous appelés à en faire partie (14).

V. À propos de la valeur et de la fonction salvifique des traditions religieuses

8. Selon la doctrine catholique, il faut tenir que : « ce que l'Esprit fait dans le coeur des hommes et dans l'histoire des peuples, dans les cultures et les religions, remplit une fonction de préparation évangélique (cf. Const. dogm. Lumen gentium, 16) » (15). Il est donc légitime de soutenir que l'Esprit Saint, pour sauver les non-chrétiens, utilise aussi les éléments de vérité et de bonté qui se trouvent dans les diverses religions, mais considérer comme voies de salut ces religions, prises comme telles, n'a aucun fondement dans la théologie catholique ; en effet, elles présentent des lacunes, des insuffisances et des erreurs (16) sur les vérités fondamentales regardant Dieu, l'homme et le monde.

En outre, le fait que les éléments de vérité et de bonté des différentes religions puissent préparer les peuples et les cultures à accueillir l'événement salvifique de Jésus-Christ, ne suppose pas que les textes sacrés des autres religions puissent être considérés comme complémentaires à l'Ancien Testament, qui est la préparation immédiate à l'événement du Christ (17).

Au cours de l'audience du 19 janvier 2001, le Souverain Pontife Jean-Paul II, à la lumière des derniers développements, a confirmé son approbation de la présente Notification, décidée lors de la Session ordinaire de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, et en a ordonné la publication.

À Rome, au siège de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, le 24 janvier 2001, en la fête de saint François de Sales

Joseph Card. RATZINGER, Préfet, Tarcisio BERTONE, SDB, archevêque émérite de Vercelli, Secrétaire


(*) Texte original plurilingue, publié en italien dans l'Osservatore Romano des 26-27 février. Version française de la Salle de Presse du Saint-Siège. Les références à la revue dans les notes sont de la DC. Titre de la DC.

(1) En raison des tendances manifestées dans divers milieux et toujours plus présentes dans la pensée des fidèles eux-mêmes, la Congrégation pour la Doctrine de la Foi a publié la Déclaration « Dominus Iesus sur l'unicité et l'universalité salvifique de Jésus-Christ et de l'Église » [AAS, 92 (2000) 742-765] pour protéger le donné essentiel de la foi catholique [DC 2000, n. 2223, p. 812-825]. La Notification s'inspire des principes indiqués dans cette Déclaration pour évaluer l'oeuvre de J. Dupuis. (2) Cf. Concile de Trente, Décr. De peccato originali : Denz. 1513 ; Décr. De iustificatione : Denz. 1522 ; 1523 ; 1529 ; 1530. Cf. aussi Concile Vatican II, Const. past. Gaudium et spes, 10 ; Const. dogm. Lumen gentium, 8 ; 14 ; 28 ; 49 ; 60. Jean-Paul II, Lettre enc. Redemptoris missio, 5 : AAS 83 (1991) 249-340 [DC 1991, n. 2022, p. 154-155] ; Exhort. apostol. Ecclesia in Asia, 14 : AAS 92 (2000) 449-528 [DC 1990, n. 2214, p. 973] ; Congr. pour la Doctrine de la Foi, Décl. Dominus Iesus, 13-15. (3) Cf. Concile de Nicée I : Denz. 125 ; Concile de Chalcédoine : Denz. 301. (4) Cf. Concile de Trente, Décr. De iustificatione : Denz. 1529 ; 1530. Cf. aussi Concile Vatican II, Const. lit. Sacrosantum Concilium, 5 ; Gaudium et spes, 22. (5) Cf. Redemptoris missio, 6 ; Dominus Iesus, 10. (6) Cf. Concile Vatican II, Const. dogm. Dei Verbum, 2 ; 4 ; et Jean-Paul II, Lettre enc. Fides et ratio, 14-15 ; 92, AAS 91 (1999) 5-88 [DC 1998, n. 2191, p. 906-907] ; Dominus Iesus, 5. (7) Cf. Dominus Iesus, 6 ; Catéchisme de l'Église catholique, n. 65-66. (8) Cf. Lumen gentium, n. 17 ; Décr. Ad gentes, 11 ; Décl. Nostra aetate, 2. (9) Cf. Lumen gentium, 16 ; Redemptoris missio, 10. (10) Cf. Gaudium et spes, 22 ; Redemptoris missio, 28-29. (11) Cf. Redemptoris missio, 5 ; Exhort. apostol. Ecclesia in Asia, 15-16 ; Dominus Iesus, 12. (12) Cf. Lumen gentium, 9 ; 14 ; 17 ; 48 ; Redemptoris missio, 11 ; Dominus Iesus, 16. (13) Cf. Redemptoris missio, 36 ; Dominus Iesus, 21-22. (14) Cf. Lumen gentium, 13 et 16 ; Ad gentes, 7 ; Décl. Dignitatis humanae, 1 ; Redemptoris missio, 10 ; Dominus Iesus, 20-22 ; Catéchisme de l'Église catholique, n. 845. (15) Cf. Redemptoris missio, 29. (16) Cf. Lumen gentium, 16 ; Nostra aetate, 2 ; Ad gentes, 9 ; cf. aussi Paul VI, Exhort. apostol. Evangelii nuntiandi, 53 : AAS 68 (1976) 5-76 ; Redemptoris missio, 55 ; Dominus Iesus, 8. (17) Cf. Concile de Trente, Décr. De libris sacris et de traditionibus recipiendis : Denz. 1501 ; Concile Vatican I, Const. dogm. Dei Filius, chap. 2 : Denz. 3006 ; Dominus Iesus, 8.

La documentation catholique N° 2244 du 18/03/2001 - Actes du Saint-Siège - page 271 - 1899 mots.

1250_papes.html

censure: sentence ecclésiastique qui peut interdire d'exercer, à un clerc, dans un lieu ou partout, pour un temps, ou définitivement. S'applique surtout aux publications écrites: livres. (canon 1311 et suivants)
Quelques censurés célèbres :Teilhard de Chardin , père Lagrange, Marc Oraison, Hans Küng......Heureusement, ils ont eu la force et le courage de publier leurs écrits et de continuer leurs recherches. Heureusement des chrétiens les ont soutenus ou les
soutiennent....

Citons Teilhard de Chardin:

En 1926, ses supérieurs lui retirent sa chaire à l'Institut Catholique. En 1927 , la censure romaine refuse l'imprimatur pour " le milieu divin". En 1933, les autorités romaines lui interdisent toute activité à Paris. En 1938 on lui défend de publier "l'énergie humaine".

En 1944, ses supérieurs lui notifient de ne plus traiter de sujets philosophiques. En 1948 , il lui est interdit de donner suite à une nomination au Collège de France. En 1949, la censure refuse "le groupe zoologique humain". En 1951 il est "exilé "d'Europe à l'Institut de recherches de la Wenner Green Foundation à New York. En 1954, il vient pour deux mois en visite à Paris, mais il doit quitter la ville comme un fuyard six semaines avant le terme prévu, à cause des attaques dont il est l'objet.

L'année de sa mort en 1955 , on lui interdit de participer au congrès international de paléontologie . Une seule personne a suivi son cercueil, lorsque le dimanche de Pâques, Teilhard a été inhumé à 160 kms de New York. Le catalogue de ses oeuvres établi par C. Cuénot : 380 numéros. Teilhard n' a pu en publier que très peu. Durant sa vie, il ne put voir publier ses oeuvres principales. A sa mort le droit de propriété relatif à ses manuscrits passa , avec le consentement des Jésuites ,(merci) par acte testamentaire, à sa secrétaire Jeanne Morter et fut de ce fait soustrait au pouvoir de la censure romaine. Quelle aurait pu être l'action de ce théologien si l'on n'avait si honteusement abusé de son obéissance "ecclésiale", et si on l'avait laissé libre d'agir! (extrait du livre "Etre vrai" de Hans Küng page 224 )


"C'est pour que nous restions libres que le Christ nous a libérés. Donc tenez bon et ne vous remettez pas sous le joug de l'esclavage" (Epître de Paul aux Galates, ch 5, v 1).


Des théologiens catholiquessont interdits d'enseignements pour s'être montrés trop oecuméniques ou en avance d'un concile.

Hans Küng (auteur d'une remarquable synthèse de la foi chrétienne: "Vingt propositions de Etre chrétien" 1975 Le Seuil, 95 pages) .

Léonardo Boff condamnés en même temps que la théologie de la libération.

Eugen Drewermann, théologien et psychotérapeute allemand , interdit d'enseignement et de ministère sacerdotal en 1991. L'institution catholique romaine ne lui a pas pardonné son questionnement sur le dogmatisme romain et sur la culpabilisation produite par le discours et la pratique de l'Eglise catholique.

Mais pardonner, c'est bon pour les ouailles...pas pour la hiérarchie. "Ils disent et ne font pas"....

Des religieux ou prêtres sanctionnés pour des raisons politiques comme Ernesto Cardenal, ancien ministre du gouvernement sandiniste au Nicaragua .

Jean-Bertrand Aristid en Haïti.

Des évêques

Guy Riobé (ancien évêque d'Orléans, décédé en 1978)

Jacques Gaillot (ancien évêque d'Evreux),

marginalisés dans l'épiscopat ou révoqués pour indépendance d'esprit évangélique et liberté de parole. ! !

Le Christ ne serait-il pas condamné par Rome et de nombreux évêques ou prètres, s'il était présent parmi nous physiquement !!

Les responsables de communauté comme Bernard Besret, ancien prieur de la communauté de Boquen, dans les Côtes du Nord, destitué en 1969, sanctionnés quand ils ont commencé à exprimer publiquement leurs questions sur l'Eglise.

Le théologien Sri-Lankais Tissa Balasuriya, excommunié en 1997 dans un procès digne de celui de Martin Luther, parce qu'il aurait, entre autre, fait une lecture non littérale de la virginité de Marie, du péché originel, contesté l'infaillibilité pontificale ou le refus d'ordonner des femmes prêtres et refusé un inacceptable Credo faisant de l'Eglise catholique la seule vraie Eglise et la seule voie du salut

"Ainsi ne peuvent être sauvés ceux qui savent que l'Eglise catholique a été nécessairement fondée par Dieu à travers le Christ, et qui refusent soit d'y entrer, soit d'y rester". Début 1998, nous apprenons que son excommunication a été levée (les nombreuses protestations suscitées par cette sanction auraient elles été entendues ?). Bonne nouvelle en tous les cas! Dans TC du 30 janvier 1998, Tissa Balasuriya déclare "je n'ai rien renié de mes écrits".

Mais aussi de nombreux laîcs mis en quarantaine, sur la touche, sans explications...!

L'Eglise catholique n'a cependant pas le monopole des exclusions. Voir par exemple l'affaire Michel Servet, brûlé à Genève le 26 octobre 1553, à l'époque de Calvin.


La valeur des Décrets doctrinaux concernant la pensée et les oeuvres d'Antonio Rosmini Serbati

Note de la Congrégation pour la Doctrine de la foi (*)

1. Le Magistère de l'Église, qui a le devoir de promouvoir et de garder la doctrine de la foi et de la préserver des embûches récurrentes venant de certains courants de pensée et de pratiques déterminées, s'est intéressé à plusieurs reprises, au cours du XIXe siècle, aux résultats du travail intellectuel de l'abbé Antonio Rosmini Serbati (1797-1855).

Il a mis à l'Index deux de ses oeuvres en 1849, puis a déclaré indemne de tout soupçon, par Décret doctrinal de la Sacrée Congrégation de l'Index en 1854, l'opera omnia, et a condamné plus tard, en 1887, quarante propositions tirées d'oeuvres pour la plupart posthumes et de quelques oeuvres éditées de son vivant, par Décret doctrinal de la Sacrée Congrégation du Saint-Office, intitulé Post obitum (Denzinger, 3201-3241).

2. Une lecture approximative et superficielle de ces diverses interventions pourrait faire penser à une contradiction intrinsèque et objective de la part du Magistère dans l'interprétation du contenu de la pensée rosminienne et son évaluation devant le Peuple de Dieu. Cependant, une lecture attentive, non seulement des textes mais aussi du contexte et de la situation de leur promulgation, aide à saisir, dans leur nécessaire développement, une réflexion tout à la fois vigilante et cohérente, qui a toujours visé de toute façon à la sauvegarde de la foi catholique, une réflexion déterminée à ne pas permettre qu'on l'interprète de façon erronée ou réductrice. C'est dans cette même ligne que se situe la présente Note sur la valeur doctrinale de ces Décrets.

3. Le Décret de 1854, par lequel les oeuvres de Rosmini furent lavées de tout soupçon, atteste la reconnaissance de l'orthodoxie de sa pensée et de ses intentions déclarées, alors que, répondant à la mise à l'Index de ses deux oeuvres en 1849, il écrivit au Bienheureux Pie IX : « Je veux m'appuyer en tout sur l'autorité de l'Église et je veux que tout le monde sache que c'est à cette seule autorité que j'adhère » (1). Cependant le Décret lui-même n'a pas voulu signifier l'adoption de la part du Magistère du système de pensée rosminienne comme instrument philosophico-théologique de médiation de la doctrine chrétienne, et il n'a pas voulu non plus exprimer quelque avis que ce soit sur le caractère plausible, spéculatif et théorique, des positions de l'auteur.

4. Les événements qui ont suivi la mort de Rosmini ont nécessité une prise de distance par rapport à son système de pensée et plus particulièrement à certaines de ses affirmations. Il est nécessaire de mettre en lumière tout d'abord les principaux facteurs d'ordre historico-culturel qui ont influencé cette prise de distance qui a atteint son sommet avec la condamnation des « quarante propositions » par le Décret Post obitum de 1887.

Un premier facteur se rapporte au projet de renouveau des études ecclésiastiques promu par l'Encyclique Aeterni Patris de Léon XIII (1879), dans la ligne de la fidélité à la pensée de saint Thomas d'Aquin. La nécessité reconnue par le Magistère pontifical de donner un instrument philosophique et théorique - identifié dans le thomisme -, apte à garantir l'unité des études ecclésiastiques surtout dans la formation des prêtres dans les séminaires et les Facultés de théologie, contre le risque de l'éclectisme, posa les prémisses d'un jugement négatif à l'égard d'une position philosophique et spéculative comme celle de Rosmini, qui apparaissait différente, par son langage et son appareil conceptuel, de l'élaboration philosophique et théologique de saint Thomas d'Aquin.

Un second facteur dont il faut tenir compte est que les propositions condamnées sont extraites en très grande partie d'oeuvres posthumes de l'auteur, dont la publication se révèle privée de tout apparat critique apte à expliquer le sens précis des expressions et des concepts employés. Cela favorisa une interprétation dans un sens hétérodoxe de la pensée rosminienne, en raison également de la difficulté objective d'interpréter ses catégories, surtout si elles sont lues dans une perspective néo-thomiste.

5. Outre ces facteurs déterminés par la contingence historico-culturelle et ecclésiale de l'époque, on doit de toute façon reconnaître que l'on trouve dans le système rosminien des concepts et des expressions parfois ambigus et équivoques, qui exigent une interprétation attentive et que l'on ne peut éclaircir qu'à la lumière du contexte plus général de l'oeuvre de l'auteur. L'ambiguïté, le caractère équivoque et la compréhension difficile de certaines expressions et catégories, que l'on trouve dans les propositions condamnées, expliquent entre autres les interprétations, dans une perspective idéaliste, ontologiste et subjectiviste qui furent données par des penseurs non catholiques, et contre lesquelles le Décret Post obitum met objectivement en garde.

Le respect de la vérité historique exige en outre que soit souligné et confirmé le rôle important que joua le Décret de condamnation des « quarante propositions » en ceci que, non seulement il a exprimé les préoccupations réelles du Magistère devant des interprétations erronées et déviantes de la pensée rosminienne, mais qu'il a aussi prévu ce qui s'est effectivement produit lors de la réception du « rosminianisme » par les secteurs intellectuels de la culture philosophique laïciste, marquée par l'idéalisme transcendantal ou par l'idéalisme logique et ontologique. La cohérence profonde du jugement du Magistère en ses diverses interventions en la matière est vérifiée par le fait que ce même Décret doctrinal Post obitum ne porte pas de jugement qui concernerait une négation formelle de vérités de foi de la part de l'auteur, mais porte plutôt sur le fait que le système philosophico-thélogique de Rosmini était considéré comme insuffisant et inadéquat pour garder et exposer certaines vérités de la doctrine catholique, pourtant reconnues et confessées par l'auteur lui-même.

6. Par ailleurs, on doit reconnaître qu'une étude scientifique globale, sérieuse et rigoureuse, de la pensée d'Antonio Rosmini, qui s'est exprimée dans le domaine catholique de la part de théologiens et de philosophes appartenant à des écoles de pensée différentes, a montré que ces interprétations contraires à la foi et à la doctrine catholique ne correspondent pas en réalité à la position authentique de Rosmini.

7. La Congrégation pour la Doctrine de la foi, après un examen approfondi des deux Décrets doctrinaux promulgués au XIXe siècle, et compte tenu des résultats fournis par l'historiographie et la recherche scientifique et théorique de ces dernières décennies, est parvenue à la conclusion suivante :

On peut actuellement considérer que sont désormais dépassés les motifs de préoccupation et les difficultés doctrinales et prudentielles qui ont déterminé la promulgation du Décret Post obitum de condamnation des « quarante propositions » tirées des oeuvres d'Antonio Rosmini. Et cela du fait que le sens des propositions, tel qu'il fut compris et condamné par ce Décret, n'appartient pas en réalité à la position authentique de Rosmini, mais à des conclusions possibles de la lecture de ses oeuvres. Reste cependant confiée au débat théorique la question du caractère plausible ou non du système rosminien lui-même, de sa consistance spéculative et des théories ou hypothèses philosophiques et théologiques qui y sont exprimées.

Dans le même temps, demeure la validité objective du Décret Post obitum, en ce qui concerne l'énoncé des propositions condamnées, pour qui le lit, en dehors du contexte de la pensée rosminienne, dans une optique idéaliste, ontologique et dans un sens contraire à la foi et à la doctrine catholique.

8. Du reste, la Lettre encyclique elle-même de Jean-Paul II Fides et ratio, tout en incluant Rosmini parmi les penseurs les plus récents chez lesquels se réalise une rencontre féconde entre savoir philosophique et Parole de Dieu, ajoute en même temps qu'elle n'entend pas par cette indication « avaliser tous les aspects de leur pensée, mais seulement donner des exemples significatifs d'une voie de recherche philosophique qui a tiré un grand profit de sa confrontation avec les données de la foi » (2).

9. On doit par ailleurs affirmer que l'entreprise spéculative et intellectuelle d'Antonio Rosmini, qui est caractérisée par une grande audace et un grand courage, même si elle n'est pas sans une certaine hardiesse qui court des risques, spécialement en certaines de ses formulations et dans la tentative de présenter de nouvelles opportunités à la doctrine catholique devant les défis de la pensée moderne, s'est déroulée dans un cadre ascétique et spirituel, reconnu même par ses adversaires les plus acharnés, et qui a trouvé son expression dans les oeuvres qui ont accompagné la fondation de l'Institut de la Charité et celui des Soeurs de la divine Providence.

Le Souverain Pontife Jean-Paul II, au cours de l'audience du 8 juin 2001, accordée au soussigné cardinal Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la foi, a approuvé cette Note sur la valeur des Décrets doctrinaux concernant la pensée et les oeuvres du prêtre Antonio Rosmini Serbati, décidée en session ordinaire, et en a ordonné la publication. Rome, du Siège de la Congrégation pour la Doctrine de la foi, le 1er juillet 2001

Cardinal Joseph RATZINGER, Préfet Mgr Tarcisio BERTONE, archevêque émérite de Vercelli, Secrétaire (*) Texte italien dans l'Osservatore Romano des 1er-2 juillet.

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