Jésus et les femmes.


Parmi ses disciples,Jésus comptaient de nombreuses femmes attirées, libérées, guéries, remises debout et en route sur le chemin de la Vie: La belle mère de Pierre. Marthe et Marie, les soeurs de Lazare qui offraient à Jésus le gîte et le couvert quand il venait à Jérusalem.

Marie Madeleine guérie d'une terrible maladie ( sept démons ). Jeanne dont le mari travaillait à la cour d'Antipas. Suzanne et Salomé qui ne sont que nommées. Quelques femmes ayant toutes le même nom, Marie.

A l'époque de Jésus, fréquenter et s'associer avec des femmes était aussi mal vu, aussi insupportable que de fréquenter des parias. Jésus ainsi, délibérément était en rupture avec la loi religieuse et le clergé chargé de la faire appliquer.

En Israël les femmes étaient privées de droits civils et légaux, elles dépendaient totalement de leur mari.Au Temple de Jérusalem, elles restaient dans la cour extérieure. Il leur était interdit de témoigner à un procès. Elles ne pouvaient ni enseigner, ni lire de prière à voix haute dans la synagogue. La femme était considérée comme " impure".

Il y a peu de temps en France que les approches changent, et il y a encore beaucoup de chemin à parcourir avant d'entendre dans une église catholique un laïc homme ou femme prêcher ou témoigner de Jésus Christ !

Edmond Savajol.

 


Quant à l'attitude de Jésus envers les femmes, elle est si inhabituelle, si surprenante et même scandaleuse que les disciples s'en étonnent : « Comment, se disaient-ils, peut-il parler avec une femme ?» ou « Comment peut-il se laisser toucher par une pécheresse ? »

En effet, d'abord, contrairement aux interdictions rituelles Jésus adresse la parole aux femmes. Il les considère ainsi comme des personnes à part entière. Il leur confère égalité et dignité. Il les appelle par leur nom. Plus extraordinaire encore, les interlocutrices de Jésus sont fréquemment des étrangères, telle la « grecque d'origine syro-phénicienne » dont il guérit la fille. Et surtout, la Samaritaine, appartenant à cette nation « avec qui les Juifs n'avaient pas de rapports ». La scène de cette rencontre, longuement racontée par Jean, est significative.

Non seulement cette femme vient d'un peuple méprisé, mais c'est une femme de mauvaise vie.Jésus ne se contente pas de converser avec elle; il lui demande à boire. Et cette demande renverse les rôles : le Maître devient celui qui a besoin de sa créature. Mieux : c'est à cette femme aux six « maris » qu'il révèle qui il est le Messie, et qu'il explique le culte nouveau, « en esprit et en vérité ». Cette confiance transforme la Samaritaine. Elle « laisse là sa cruche » et devient la première prosélyte militante : « Bon nombre de Samaritains crurent Jésus, Sauveur du monde, sur l'attestation de cette femme. »

Jésus est si proche des femmes que c'est avec elles, comme elles, qu'il s'attendrit. Dans cette époque de valeurs viriles, il ne craint pas de manifester une sensibilité qu'on dirait féminine. Remarquant les « filles de Jérusalem qui se battaient la poitrine et se lamentaient sur lui », il déclare : « pleurez sur vous-mêmes ». "

"Ému de compassion " par la veuve de Naïm qui avait perdu son fils unique, il le ressuscita. « Voyant pleurer Marie », soeur de Lazare, « il éprouve un frémissement intérieur et un trouble ". Et lorsqu'il entrevoit les malheurs de la fin du monde, c'est sur les souffrances des femmes qu'il s'apitoie ... Est-ce cette pitié qui le pousse à guérir si souvent des femmes ? La belle-mère de Simon, les femmes qui l'accompagnaient, Marie, Jeanne, Suzanne," l'hémoroïsse qui, depuis douze ans, souffrait de pertes de sang », la fille de la « possédée d'un esprit impur » et, un jour de sabbat, la femme infirme courbée depuis dix-huit ans .

Mais la guérison est plus encore spirituelle que médicale. Thaumaturge divin, Jésus est surtout le Dieu qui pardonne. Les pécheresses autant sinon plus que les pécheurs, sont ses préférées. C'est une telle femmequ'il donne en exemple à Simon, le pharisien, car, en l'oignant d'une huile parfumée, « elle a donné de grandes preuves d'amour ». Et il dit à cette pécheresse comme à la Samaritaine : « Tes péchés te sont remis ... Ta foi t'a sauvée, va en paix. » Scandalisant les justes hypocrites, avec une clairvoyance malicieuse, il les renvoie à leurs propres fautes.

Souvenons-nous de l'épisode de la femme adultère. Aux scribes questionneurs répondent son silence et la fameuse répartie : « Que celui d'entre vous qui est sans péché lui jette la première pierre. » Et, à la femme : « Moi non plus, je ne te condamnerai pas. Va, et désormais, ne pèche plus. »

Souvent enfin, ce sont des femmes que Jésus propose en modèles à ses contemporains : la Samaritaine, la pécheresse aux longs cheveux, la « veuve indigente » et l'obole qu'elle a pris sur son nécessaire; Marie qui « a choisi la meilleure part » : écouter le Seigneur; l'hémoroïsse et la Cananéenne à la foi débordante ...

Si, donc, le christianisme a longtemps manifesté une méfiance plus ou moins grande à l'égard des femmes, si trop souvent, il limite encore leurs fonctions et leur influence, telle n'était pas l'attitude du Christ.

Albert Samuel

Dans "Les femmes et les religions", Les éditions de l'Atelier, 1995

Et que dit le Coran ? Quelle fut l'attitude de Muhammed vis à vis des femmes?


St Paul était-il misogyne ?

Premières à annoncer la résurrection, les femmes apparaissent également très présentes au début de la mission de l'Eglise. Durant le temps qui a précédé la Pentecôte, avec les disciples, elles méditent le Mystère de Pâques : «Tous, unanimes étaient assidus à la prière, avec quelques femmes dont Marie la mère de Jésus et avec les frères de Jésus» (Ac 1,14).

Avec les disciples elles réalisent qu'elles sont appelées à annoncer l'évangile. Il n'est pas étonnant alors d'en trouver bon nombre aux côtés de saint Paul, parmi les converties et les missionnaires.

Il faut mentionner quelques femmes de la haute société. Converties, elles ont mis au service de l'annonce de l'évangile les moyens matériels qui ont favorisé la mission. Ainsi, Marie, la mère de Marc accueille les apôtres dans sa maison à Jérusalem, durant la persécution, et protège Pierre (Ac 12,12). Lydie se trouvait avec d'autres femmes dans un lieu de prière, véritable rendez-vous de la vie, près de la cité de Philippes. Paul se rend près de ces femmes, peut-être à l'invitation de Lydie dont «le Seigneur avait ouvert le coeur». Elle reçoit le baptême avec toute sa maison et invite Paul à demeurer quelques jours (Ac 16,14-15). Dans de telles maisons les disciples ont proclamé la parole et la communauté s'est rassemblée pour l'Eucharistie.

Signalons encore quelques couples, en particulier celui de Priscille et Aquilas. Ils avaient quitté Rome à cause du décret de l'empereur Claude interdisant à tout juif de résider dans la capitale et étaient arrivés à Corinthe, port de 40 000 habitants. Comme Paul pratiquait le même métier, fabricant de tentes, ils étaient vite entrés en relation (Ac 18, 2-3). De Corinthe, Paul s'est embarqué avec eux pour la Syrie et sur le trajet, au passage à Ephèse, Priscille et Aquilas ont fait la catéchèse à Apollos (Ac 18,26). Ce couple faisait partie des bons amis de Paul qu'il qualifie de "collaborateurs en Jésus Christ» (Rm 16,3).

Comme le signalent les Actes des apôtres et les Lettres de Paul lui-même, beaucoup de ses collaborateurs sont des collaboratrices. Il n'est pas impossible que certaines, avec ou sans leur mari, aient annoncé l'évangile dans tel ou tel port méditerranéen, au hasard des voyages, avant même l'arrivée de l'apôtre.

Si l'on tient compte de la mentalité du temps et des coutumes, il apparaît que Paul a plutôt contribué à la libération des femmes de son temps. Il les a autorisées à prendre la parole dans les assemblées, ce qui était inconcevable à l'époque.

Il a prôné la réciprocité dans le couple alors que, dans la société romaine et la société grecque, les femmes, sauf exception, jouissaient de peu de considération. Ses conseils aux Corinthiens devaient représenter une véritable révolution: «Ce n'est pas la femme qui dispose de son corps, c'est son mari. De même, ce n'est pas le mari qui dispose de son corps, c'est sa femme» (1 Co 7,4). Considérer Paul comme un misogyne, comme on l'a dit trop souvent, et faire peser sur lui les déviations consécutives aux interprétations erronées de ses paroles s'avère parfaitement injuste.

Ces messagères de l'Evangile rappellent que c'est toute l'Eglise qui est apostolique et qui a charge de l'annonce de la Bonne Nouvelle. Tous ses membres, hommes et femmes, égaux en dignité par le baptême, sont responsables de la mission. Comment le sommes-nous ensemble, dans la diversité des dons et des ministères ?

 Michel FROMONT, Femmes de la Bible, le dynamisme de la foi,


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