Le Dieu patermaternel de Jésus-Christ

(Dieu, n'est ni homme ni femme, Il est le tout autre, Il est Dieu.) Albert Samuel


C'est maintenant qu'il convient sans doute de le redire : tout l'enseignement et le comportement de Jésus réhabilitent les femmes. « A la différence des rabbins pharisiens dont les disciples étaient tous des hommes, le Seigneur était toujours suivi par un certain nombre de femmes. » Seules, elles l'accompagnèrent dans sa passion. Non seulement, il leur adressait la parole, et même aux plus méprisées, mais il les enseignait, leur « reconnaissant le droit à l'instruction religieuse que leur déniaient les rabbins » Aucune femme ne figure parmi ses ennemis.

Certains gestes à leur égard sont significatifs. Rompant un tabou oriental et religieux, il ne craint pas de les toucher. Il a pris par la main la fille de Jaïre. Il a bu l'eau que lui offrait la Samaritaine, une eau qu'elle aurait dû rendre impure. En guérissant la femme hémorroïse qui n'osait toucher que son vêtement, il guérit toutes les femmes de leur impureté congénitale. Dès lors, cette impureté qu'édictait le Lévitique est devenue le vestige archaique d'une humanité primitive.

Ce n'est donc plus cette prétendue impureté qui devrait éloigner les femmes des autels !Outre les enfants, ce sont surtout les femmes que Jésus donne en exemple. Exemple d'écoute : Marie qui, aux pieds du Maître, « a choisi la meilleure part »

Exemples d'amour : Marie-Madeleine, la grande amoureuse dont Luther a écrit qu'elle a « aimé son Seigneur d'un grand amour très fortement sensuel et ardent .La pécheresse de Béthanie qui « l'oint d'un parfum de grand prix » ...

Exemple de foi: Marthe. Elle n'est pas seulement la maîtresse de maison, affairée et hospitalière décrite par Luc. Elle est celle qui « se porte à la rencontre du Maître », ose lui adresser des reproches sur son retard : ii Si vous aviez été ici, mon frère ne serait pas mort ». Mais aussi, avant les apôtres, profère la plus extraordinaire des confessions de Foi : « Oui, Seigneur, je crois, que vous êtes le Christ, le Fils de Dieu, Celui qui devait venir en ce monde. »

C'est encore la Cananéenne, cette étrangère, qui, par sa confiance têtue, lui arrache la guérison de sa fille et ce cri d'admiration « 0 femme, elle est grande ta foi ! »Ce faisant, Jésus propose une autre conception du féminin. Non plus la passivité qui serait résignation et soumission servile. Mais l'obéissance de la servante amoureuse. Non pas l'infériorité de l'impuissance. Mais la force de celui qui, tel l'apôtre Paul, "met son orgueil dans (ses) faiblesses ". Le féminin, c'est cette disponibilité, cet accueil dont Marie est le modèle.

Plus et mieux que l'homme, la femme est ouverture au « don de Dieu ». Ce « creux » qui la caractérise, trop souvent objet de répugnance, est au contraire, selon le mot d'un théologien, « une vacuité éternelle ». Vide accueillant la plénitude de Dieu. Plénitude inaccessible à l'homme trop plein de lui-même.

Cet accueil est la vertu même du Dieu de Jésus-Christ. Non pas le « Dieu des armées, refuge », « rocher », « bouclier », « grand roi de toute la terre », « Dieu redoutable ». Mais le Dieu tendresse, le Dieu faiblesse dont a si bien su parler le Père Varillon. Un Dieu qui aime ses créatures au point de s'en rendre dépendant ! Une poétesse, Marie Noël, a traduit cette découverte du Dieu de la Bonne Nouvelle : « Le Christ nous a affranchis de Moïse »

Une parabole illustre cette figure du Dieu chrétien. Celle du Père de l'enfant prodigue. Un père qui ouvre ses bras au pécheur repenti, lui pardonne et le reçoit comme le ferait une mère. Un Dieu « maternellement paternel », a écrit François de Sales. Rembrandt l'avait compris qui a donné au père une main d'homme et une main de femme.

Plus généralement, les qualités dont Jésus donne l'exemple sont des qualités féminines : amour de Dieu et du prochain, vigilance et fidélité des « vierges sages », générosité sans calcul de la pécheresse de Béthanie ... Les paraboles vantent la simplicité du cÏur, la confiance, l'insouciance du lendemain et pourtant l'attention aux petites choses, le désintéressement et l'intérêt pour le Royaume, le discernement des signes, la fidélité et, par dessus tout : le souci et l'accueil des « brebis », des « drachmes , et des enfants perdus ...

La charte du Royaume de Dieu inverse toutes les valeurs dites viriles : l'intransigeance, la force, l'ambition, le succès, la compétition, la vengeance ... Elle invite à l'humilité des « pauvres en esprit », ceux qui gardent la simplicité des enfants ; à la douceur ; au dévouement et à la justice ; au pardon sans limite ; à la souffrance et à la persécution pour la paix ; à la charité ...

Au contraire de tous les comportements habituellement admis, Jésus dit : « Aimez vos ennemis ; -faites du bien à ceux qui vous haïssent ; bénissez ceux qui vous mauaissent ; priez pour ceux qui vous calomnient. Quelqu'un te frappe-t-il sur une joue, présente-lui encore l'autre; Quelqu'un veut-il te prendre le manteau, ne lui refuse même pas ta tunique. » Jésus n'est pas du côté des forts, des « premiers », des chefs, des puissants, des « vendeurs du temple » et de ceux qui s'efforcent de « gagner l'univers » ; mais auprès des « tout petits », du « dernier de tous, serviteur de tous », de ceux qui acceptent de « perdre leur vie pour un grand nombre » ...

Ces qualités, Jésus, seule image du Dieu vivant les a incarnées. Avant de prêcher sur les routes, il a rejeté les tentations du démon : la richesse, l'idolâtrie, le pouvoir et la gloire. Tous ces mirages que les hommes ne cessent de poursuivre. Mais surtout, avec ses compagnons, il vit le renoncement qu'il enseigne. Il connaît chaque jour la pauvreté des errants sans domicile ni nourriture assurés ; l'insécurité des nomades qui ne « prennent pour la route qu'un bâton, ni pain, ni besace, ni menue monnaie à la ceinture, des sandales aux pieds, mais jamais deux tuniques sur eux ». "Le Fils de l'Homme n'a pas une pierre où reposer la tête ». " Il n'est pas venu pour se faire servir, mais pour servir et donner sa vie ." Et il en a donné l'exemple, allant jusqu'à laver les pieds de ses discipiles avant de donner sa vie pour eux.

Loin d'être un Dieu vengeur, au moment décisif de son arrestation, il refuse le recours aux légions d'anges de son père, et il repousse la défense du glaive de ses amis. Cet ultime renoncement confirme le comportement de toute sa vie. Comportement modèle de ce qu'on appelle aujourd'hui la « non-violence ». Il se résume dans un appel constant à rejeter la peur ; une répudiation des idoles - y compris le Temple et le Grand-Prêtre - ; une remise en cause des formalismes, des usages et des clivages ; le refus d'être roi ou chef d'une insurrection armée ; la prédilection pour les humbles et la revendication de la justice ; le pardon et l'amour des amis ; l'abandon à la volonté de Dieu ; l'acceptation personnelle des outrages et de la mort ..." C'est contre ces vertus d'esclaves " que le Zarathoustra de Nietzsche s'élevait, recommandant « aux forts ces trois choses les plus calomniées ... : la volupté, le désir de domination, l'égoïsme » ; et opposant « l'ivresse dionysiaque » au « christianisme, (cet) agent de corruption.»

L'humilité, le détachement, l'amour infini de Jésus ne sont-ils pas les vertus attribuées aux mères ? Les vertus de la Mère de Dieu, le Dieu qu'elle chante dans le Magnificat : le miséricordieux qui renverse les puissants, élève les humbles et rassasie les affamés ... ?

Ainsi, Jésus révèle-t-il une autre image de Dieu. Une image qui bouleverse les idées habituelles. L'image d'un Dieu aimant, « le plus hunain de tous les dieux ».

Certes, ce Dieu est « Père ». Et qui voit Jésus « voit aussi le Père ».Mais la figure de Jésus, Dieu incarné, a de nombreux traits féminins. Nous venons d'en rappeler quelques-uns : humilité, disponibilité, douceur, sensibilité, bienveillance, lucidité, tendresse, compassion, détachement, miséricorde ... Le meilleur des qualités reconnues aux mères. Dieu a donc, pour le moins, un double visage.Dès lors, s'efface le « Dieu monothéiste des souverains et des mâles ». L'incarnation et la révélation de Jésus-Christ confirment l'intention fondamentale de la Genèse : « Homme et Femme, Il les créa ; à son image,

Il les créa ». C'est-à-dire : Dieu est ensemble masculin et féminin. Pleinement masculin et pleinement féminin. Il est Ève aussi bien qu'Adam. Il est Mère aussi bien que Père. Cela ne signifie pas que Yahweh, Allah soient une déesse. Qu'on régresse vers le culte des Déesses-Mères.

Deux affirmations seulement paraissent approcher la vérité, dans la mesure où c'est possible. Rien n'interdit de féminiser l'image de Dieu. Au contraire. C'est faisable et souhaitable. C'est sans doute mieux rejoindre l'intimité de Dieu. Mais Dieu est Un - « l'Impair », dit le Coran (89-3) -. Il n'a pas été engendré. Il n'a pas engendré, mais tout créé. Il n'est ni mâle, ni femelle, ni androgyne. Il échappe à la distinction des sexes, du couple. Le couple qu'Il a créé.

La foi chrétienne dit-elle autre chose, sous une autre formulation, en enseignant le mystère de la Trinité, d'« un seul Dieu en trois personnes ». Cette vérité ne signifie pas la hiérarchie par laquelle elle est trop souvent exprimée ou ressentie : Dieu au sommet du triangle, le Christ et l'Esprit à la base. Triangle transposé dans le domaine religieux par : le Christ, l'Église et l'homme. L'Église étant « l'épouse du Christ ». Et le Christ et l'Église étant tous deux représentés par des hommes !En dernier ressort, ce serait ce syllogisme qui, dans l'Église catholique romaine, interdirait à jamais la prêtrise aux femmes. Femmes, elles ne sauraient être époux à la place du Christ !Que reste-t-il de ce symbolisme, si le Christ-Dieu fait homme n'est qu'accidentellement masculin ?

Albert Samuel dans "Les femmes et les religions" Les éditions de l'atelier


Marcus

D'habitude, il ne prêtait guère attention aux rites des Juifs, mais ce soir, il avait attendu avec impatience le coucher du soleil derrière la citadelle, signe de la fin du sabbat : il était vraiment temps que cette Pâque s'achève. Une fois encore, cette célébration religieuse avait été l'occasion de bien des désagréments pour la troupe des légionnaires romains. Marcus ne comprenait d'ailleurs pas la tolérance des empereurs à l'égard de ces culs-terreux, juste bons à garder leurs troupeaux de moutons dans les collines et les forêts de chênes verts de Palestine. Il en avait pourtant fait des garnisons, autour de la Méditerranée; il en avait vu des peuplades, aux mÏurs et aux rites religieux étranges.

Mais, décidément, les Juifs l'avaient une fois encore étonné.Depuis hier, c'était leur grande liturgie annuelle. Beaucoup étaient venus à Jérusalem et avaient apporté ou acheté de quoi offrir des sacrifices; au point que l'encens, pourtant brûlé sans retenue, n'avait pas réussi à chasser l'odeur de graisses et d'entrailles brûlés. Si encore les légionnaires avaient pu rester dans leur citadelle...Mais il avait fallu sortir, faire des patrouilles et, à plusieurs reprises,

Marcus avait accompagné un centurion pour régler des affaires de balance truquée ou d'animaux aux tares camouflées. Tout cela, aux portes du Temple, avec cette terrible odeur. Ils avaient même été contraints à procéder à quelques arrestations; rien de grave, des petits larcins qui se régleraient dès demain, au tribunal de Ponce Pilate.La grande affaire, en fait, cela avait été l'exécution opérée hâtivement la veille du sabbat, le vendredi. Jeudi soir, on leur avait dit : « Deux condamnés, demain, pour le Golgotha ! » Eux, les hommes de troupe, ils n'avaient rien osé répliquer; mais exécuter des prisonniers la veille d'une fête, c'était risqué! Le plus petit incident, et cela pouvait tourner à l'émeute.

Pilate avait expliqué aux officiers que c'était pour l'exemple. Autant profiter de la venue de tous ces Juifs pour leur montrer qu'eux, les Romains, tenaient le pouvoir! C'était d'autant plus nécessaire que l'on ne cessait pas de parler de groupes itinérants, menés par des religieux fanatiques, des rabbis comme ils disent ici. Sans compter que l'arrestation de Barabbas, un chef terroriste, laissait craindre des tentatives d'évasion ou, au moins, quelques actes de vengeance, à l'occasion de la Pâque. Même si Pilate avait repoussé l'exécution de Barabbas à la semaine suivante. Trop de risques, avec des zélotes fanatiques. Mais deux brigands crucifiés à la vue de tous, cela ne pouvait pas faire de mal au peuple! Et Marcus avait fait préparer deux croix par le charpentier.

L'affaire s'était compliquée, lorsque le centurion était venu dire à Marcus et à ses camarades qu'il y aurait un troisième supplicié. « Barabbas ? » avaient-ils demandé, étonnés du changement de décision. « Non, le Roi des Juifs ! » avait répondu en riant le centurion. « Barabbas a été relâché tout à l'heure. » Personne n'avait compris, mais la consigne, c'est la consigne et l'on avait trouvé ce qu'il fallait pour accomplir les ordres.

Un type étrange, d'ailleurs, ce soi-disant « Roi des Juifs ». Un regard franc et doux, non pas révolté mais triste. Les soldats s'étaient un peu moqués de lui, comme d'habitude. Après, Marcus s'en était désintéressé, car il devait monter la garde à la citadelle, pendant l'exécution, au cas où...Mais Barabbas était déjà loin et rien ne s'était passé. Il avait seulement vu rentrer son centurion avec une drôle de mine.Tout cela n'avait pas arrangé leurs affaires. Le soir même, ils avaient dû organiser une surveillance auprès de la tombe où l'on avait mis ce type. On craignait, paraît-il, que ses partisans viennent chercher son corps et le fassent passer pour vivant. Encore une de ces superstitions juives ! Marcus avait évité les tours de garde de la nuit dernière; ce soir, il n'y échapperait pas.

La nuit était maintenant tombée. Marcus avait pris sa lance et son glaive, ainsi qu'une couverture. Les nuits étaient encore fraîches... surtout à veiller des fantômes! En sortant de la citadelle, le groupe de soldats fit un détour par le Temple.

Le calme était enfin revenu et seule une odeur persistance de viande grillée flottait dans l'air. Quelques groupes murmurèrent à leur passage. Rien d'anormal. Deux femmes quittaient le Temple en même temps qu'eux. Marcus entendit les anneaux qui tintaient aux chevilles de l'une d'entre elles. Elles s'écartèrent pour les laisser passer, au moment où ils arrivaient à la porte de la ville. Le centurion les arrêta d'un mot : « Qui cherchez-vous » L'une d'entre elles entrouvrit légèrement son voile. Marcus la reconnut. Il avait été en garnison quelques mois à Tibériade et il se souvenait qu'elle venait parfois au palais, s'occuper des invités. « Que fait cette p... ici ? » se demanda le légionnaire. Myriam répondit : « Nous voulions nous rendre au tombeau de l'homme que l'on a crucifié hier. » - « Pourquoi, vous étiez de ses disciples ? » - « Oui, Je faisais partie des femmes qui le servaient. » - « Et toi ? » interrogea le centurion, en s'adressant à l'autre femme. Sa voix était devenue étrange. « Je suis sa mère, dit l'autre femme avec douceur, derrière son voile. Me laisserez-vous y aller ? »

Marcus avait d'abord cru à une histoire entre Myriam et une entremetteuse. Souvent les patrouilles arrêtaient des femmes, seules ou accompagnées, à la recherche de leur soi-disant compagnon, leur « bien-aimé », disaient-elles pudiquement. Mais décidément, ce sabbat lui réservait bien des surprises.Le centurion parlait aux deux femmes d'une voix presque gênée. « Oui, je vous reconnais. C'est moi qui étais hier... Vous comprenez ? Mais ce soir, vous ne pouvez pas sortir. Il est trop tard. Demain, peut-être...

Lorsqu'il fera jour, au matin. Nous, nous allons monter la garde... Je penserai à vous. » Il allait reprendre la tête du groupe des soldats, lorsqu'il revint vers elles et ajouta : « Femme, ton fils... Vraiment, c'était... » Mais il ne put parler davantage et Marcus le vit se pencher et embrasser les mains de la femme. Le bruit des anneaux s'éloigna.Ils prirent la relève de leurs camarades qui avaient passé la journée près du tombeau. « Rien à signaler. Tous ces Juifs sont des poltrons. Il n'arrivera rien de la nuit. » En s'installant, Marcus se demanda pourquoi il se sentait comme orphelin. La nuit allait être longue, pensa-t-il tristement.

Dans "Les parfums et les larmes" de Jacques Arnould et Lucienne D. Rousseau, aux éditions de l'atelier


Des femmes se souviennent et annoncent

 Elles sont plusieurs. Elles forment un petit groupe. Elles arrivent les premières. Elles viennent, repartent, Elles sont saisies de crainte. Elles observent le repos du sabbat. Ce sont des Juives pratiquantes. Elles ont le souci des soins funéraires à apporter au corps de Jésus et la disparition de ce corps va mettre en lien ce qu'elles voient et ce qu'elles ont entendu dire par Jésus.

Comme toutes les femmes elles sont attentives aux besoins du corps. C'est le service qu'elles rendent. L'évangile de Luc est émaillé de la présence de ces femmes, la belle-mère de Simon, la pécheresse, Marthe et Marie, toutes attentives au corps de Jésus, pour le nourrir, le reposer, le parfumer. Ainsi sont-elles les premiers témoins de la résurrection.

Les paroles des hommes en vêtements éblouissants sont claires : ces femmes étaient des disciples de Jésus en Galilée et donc des disciples du début. Elles seront aussi les dernières femmes actrices. Elles n'ont pas de mission, elles n'ont pas été choisies, elles ne sont pas chargées de répandre la nouvelle mais elles le font.

Les femmes "se rappelèrent ses paroles ". Elles sont provoquées à la relecture comme les disciples d'Emmaüs. Regardez combien le verbe "se rappeler" est un verbe central.Les disciples d'Emmaüs ont eu la chance de voir Jésus à leur côté. Or, ils ne comprenaient rien. Jésus était vivant, ressuscité, présent. Ils avaient entendu que des femmes avaient annoncé la résurrection. Seul un geste concret du Christ les a fait le reconnaître.

Les femmes ont simplement entendu les hommes en blanc. Elles n'ont pas vu le Christ. Elles ont vu le corps absent. Pas de geste, quelques mots pour remettre en mémoire l'annonce, les Ecritures. N'y a-t-il pas là quelque chose de l'irréductible différence entre hommes et femmes ?"Ils ne croyaient pas ces femmes.

Pourquoi les femmes ont-elles tant de mal à se faire entendre ? Pourquoi leurs paroles n'ont-elles pas le même poids que celles des hommes ? Pourquoi ceux-ci ont-ils besoin de vérifier qu'elles disent vrai ?Comment, en voyant ces femmes au tombeau, ne pas nous interroger nous-mêmes sur notre capacité à croire l'incroyable et sur notre "virginité" devant un événement qui nous dépasse mais que nous acceptons.

Françoise Ramond dans "Tu vois cette femme ?" Lecture de l'Evangile de Luc


6200_femmes.html

index.html

Autres sites:

biblethora
civisme.politique
Coran Islams
La fin du monde